2 septembre 2015
"La colère est un peu retombée, pas le sentiment d’injustice. Claude et Hélène attendent beaucoup de l’audience qui se tiendra mardi au tribunal correctionnel de Marseille. Face à elle, Sabrina Hout, une ancienne adjointe à la mairie des XVe et XVIe arrondissements - celle de la sénatrice PS Samia Ghali -, que les deux femmes accusent de discrimination en raison de leur orientation sexuelle. En cause, l’annulation de leur mariage, que Hout avait fait célébrer au dernier moment par un conseiller d’arrondissement, non habilité.
C’était le 16 août 2014, la loi sur le mariage pour tous venait d’être votée. Après douze ans de vie commune, les deux femmes se marient devant leurs familles et leurs amis. Une belle journée balayée par un coup de fil trois semaines plus tard. « C’était Samia Ghali qui m’annonçait que notre mariage allait être annulé, raconte Claude. Le soir même, on a commencé à cogiter et en regardant les photos de mariage, on s’est rendu compte que le nom indiqué sur le cavalier ne correspondait pas à la photo de l’élu trouvée sur Internet. » Les actes de mariage sont pourtant signés par Sabrina Hout. Un faux, donc.
Le lendemain, Samia Ghali leur indique que le procureur a été saisi. Devant les policiers, Sabrina Hout assure que le jour des noces, elle ne s’est pas sentie bien. Sauf qu’elle a célébré les quatre autres mariages suivants. Et dans les PV, trois témoins assurent que c’est en raison de ses convictions religieuses - l’élue est musulmane - qu’elle ne souhaitait pas célébrer cette union. Quand le procureur classe l’affaire, Claude et Hélène décident de porter plainte pour discrimination. [...]"
Lire "Indisposée par un mariage homo, une élue PS devant la justice".
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