Comité Laïcité République - La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une

"[...] Il y a plusieurs manières de se prétendre laïque.

Il y a celle qui consiste à se limiter à un juridisme étroit, celui de scrutateurs paralytiques d’une loi de 1905 qui délivrent des bons et des mauvais points et qui mettent dans le même panier les défenseurs de la laïcité et ses adversaires ; ceux-là dévoient, diluent et visent à l’affaiblissement de la laïcité, tout en feignant de s’en plaindre.

Et puis il y a celle qui conduit à considérer que la laïcité est aussi une philosophie de la République, celle de l’égale dignité des personnes.

C’est l’égale dignité des citoyens à qui la liberté absolue de conscience ne saurait être remise en cause au prétexte des revendications communautaristes qui, marche après marche, impose le recul de cette liberté fondamentale. En tuant la rédaction de Charlie Hebdo, en visant des juifs à l’Hyper Cacher, en égorgeant des catholiques dans leur église, les islamistes désignent leur cible : notre liberté de choisir nos appartenances, mais aussi d’en changer.

On peut à ce titre s’étonner de la permanence de cette idée que, si vous portez un nom d’origine maghrébine, vous êtes nécessairement considéré comme musulman, comme si votre origine entraînait, automatiquement, votre appartenance religieuse, dans la négation totale du libre choix de chaque individu. [...]

Il est singulier que, en 1905, la République ait adopté une loi de séparation et que, aujourd’hui, elle discute d’une loi contre le séparatisme. Mais, dans les deux cas, le sujet est le même : combattre les prétentions politiques des religions et garantir aux individus la liberté absolue de conscience avec pour seule limite l’interdiction, elle aussi absolue, d’opprimer une autre conscience. [...]"

Lire "Mario Stasi, président de la Licra : « C’est l’idéologie séparatiste de l’islamisme qui a nourri la haine de la République »".