Revue de presse

M. Winock : "Le républicain d’aujourd’hui sait que l’Histoire n’aura pas de happy end" (marianne.net , 7 juil. 22)

Michel Winock, historien. 25 août 2022

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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"[...] Laïque, la République s’est affirmée historiquement à l’encontre du pouvoir ancestral de l’Église catholique, en affirmant l’indépendance du pouvoir politique par rapport à tout pouvoir religieux. « Comment, s’exclamait Gambetta au moment où le régime républicain devait combattre le pouvoir clérical pour s’établir pourrait-on établir la paix entre l’Église qui revendique la domination universelle et la démocratie qui veut affranchir les consciences, émanciper l’homme ? » La laïcité, née dans ces années de combat, est la marque propre de la République française — le mot n’existe guère dans les autres langues (seulement en turc depuis Atatürk et en espagnol du Mexique).

Deux grandes décisions législatives ont établi la laïcité républicaine : les lois scolaires des années 1880 qui ont retiré de l’école publique l’enseignement religieux et la loi de Séparation des Églises et de l’État de 1905 qui assure la liberté de conscience mais ne privilégie ni ne subventionne aucun culte.

La loi de 2004 sur l’interdiction des signes religieux à l’école s’inscrit dans la droite ligne de cette doctrine laïque qui affirme la liberté religieuse pourvu que sa manifestation, énonce l’article 10 des Droits de l’Homme et du Citoyen, « ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».

Les modalités de l’application du principe font débat aujourd’hui à propos de l’islam, mais le principe de laïcité est intangible pour un républicain. [...]"

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