8 octobre 2013
"L’adolescente pakistanaise, blessée d’une balle dans la tête pour son engagement en faveur de l’éducation des filles, figure parmi les prétendant au prix Nobel de la Paix.
Il y a un peu moins d’un an, un taliban lui tirait une balle dans la tête. Malala Yousafzai, la jeune Pakistanaise connue par son engagement en faveur de l’éducation des filles, reste aujourd’hui sous la menace d’un attentat. « Si nous en avons l’opportunité, nous essaierons de la tuer », a fait savoir Shahidullah Shahid, le porte-parole du mouvement Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP). « L’islam interdit de tuer des femmes, mais pas celles qui aident les infidèles dans leur guerre contre notre religion », justifie-t-il dans une interview accordée à la chaîne américaine ABC News. L’adolescente de 16 ans s’était fait connaître dès 2009 en écrivant un blog sur le site de la BBC où elle dénonçait les exactions des talibans à Swat, dans le nord-ouest du Pakistan.
Malala Yousafzai se trouve actuellement en en Angleterre, où elle réside avec sa famille. Elle a repris l’école en mars, après une période de convalescence. Malgré les menaces qui pèsent toujours contre elle, l’adolescente n’a pas renoncé à son combat. Elle a créé sa propre fondation en faveur de l’éducation des filles au Pakistan. À terme, l’adolescente envisage de retourner dans son pays une fois diplômée. « Je vais être une femme politique plus tard. Je veux changer l’avenir de mon pays et rendre l’éducation obligatoire », a-t-elle déclaré lundi au micro de la BBC. En juillet, devant l’ONU, l’adolescente avait déjà surpris par la maturité de son discours.
Cette nouvelle menace intervient alors que s’amorce une semaine cruciale pour la jeune fille. Son nom figure dans la liste des prétendants au prix Nobel de la Paix, qui sera décerné vendredi. Elle est même donnée favorite à six contre cinq par le bookmaker irlandais Paddy Power. « Mon but n’est pas d’obtenir le Nobel de la Paix. Mon objectif est d’obtenir la paix et de voir chaque enfant bénéficier d’une éducation », réagit l’intéressée. La jeune Pakistanaise a déjà reçu de nombreuses distinctions internationales, notamment le prix le plus prestigieux d’Amnesty International. Vendredi, une ONG britannique lui a décerné le prix Anna Politkovskaïa, récompensant les femmes qui défendent les droits des victimes dans les zones de conflit. Et, elle est en lice pour le prix Sakharov du Parlement européen.
Mardi, paraîtra son livre intitulé Moi, Malala, je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans (Calmann-Lévy). [...]."
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