Revue de presse

"Les évêques de Rhône-Alpes appellent à maintenir en vie Vincent Lambert" (la-croix.com , 21 juil. 15)

24 juillet 2015

"Le cardinal Philippe Barbarin et les huit évêques de la région Rhônes-Alpes s’engagent sans réserve contre l’arrêt des traitements, qui pourrait être annoncé jeudi 23 juillet.

[...] « Que ceux qui ont à en juger sachent que derrière la personne de Vincent Lambert, c’est le symbole de la vie la plus fragile qui est en jeu pour l’avenir de notre société », lancent-ils dans un appel vibrant « aux autorités politiques, juridiques et médicales », publié sur les sites diocésains.

Le cardinal Philippe Barbarin et ses huit confrères estiment que « notre frère Vincent n’est pas en fin de vie », qu’il « ne fait l’objet d’aucun soin disproportionné », et que la décision médicale à venir « risque de provoquer délibérément » sa mort. « En lui donnant la nourriture et l’hydratation nécessaires, ceux qui prennent soin de lui respectent simplement le cours de cette vie dont le mystère nous échappe et dont le terme n’appartient à personne », ajoutent-ils.

Cette affaire cristallise à leurs yeux les hésitations de notre société « sur des principes majeurs, comme ”Tu ne tueras pas’’ ou ’’Nul ne peut décider de mettre fin à la vie d’autrui’’ ». Ils dénoncent une remise en cause du « socle de notre vivre ensemble ». « Si l’on venait à y renoncer, alertent-ils, on voit mal comment le corps médical pourrait continuer à prononcer le serment d’Hippocrate ». [...]

La prise de position des évêques de Rhônes-Alpes rejoint celle de Mgr Thierry Jordan, archevêque de Reims, et de Mgr Bruno Feillet, son auxiliaire, diocèse où Vincent Lambert est hospitalisé. Si, le 8 juin, ils rappelaient prudemment « la complexité du problème », ils estimaient toutefois dans une déclaration commune qu’il « serait plus que regrettable que notre pays se donne le droit de transgresser une loi qui est inscrite au plus profond du cœur de l’homme :’’Tu ne tueras point’’ ».. [...]

Ces prises de position tranchent toutefois avec celle plus réservée de Mgr Pierre d’Ornellas, chargé des questions bioéthiques pour la conférence des évêques de France. « Il y a un vrai débat, affirmait-il le 12 juin. Douze juges de la CEDH estiment que l’on peut connaître sa volonté, d’après les propos de sa femme et d’autres proches. Mais cinq autres magistrats affirment que dans une telle situation, il est impossible de la conjecturer, et que devant l’enjeu de la décision à prendre il faut connaître cette volonté de façon certaine. »

L’archevêque de Rennes affirmait encore laisser aux médecins leur responsabilité éthique : « Ne connaissant pas le dossier médical, je fais confiance au chef de service et aux trois médecins qui, après un minutieux examen de Vincent Lambert, ont remis leur rapport au Conseil d’État. » "

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