8 décembre 2012
"Le Sénat a adopté en toute discrétion, dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 décembre, une proposition de loi autorisant la recherche sur l’embryon. Le texte, proposé par les radicaux de gauche, a obtenu le soutien du gouvernement. "[Il] permettrait d’asseoir notre recherche et de poser des principes clairs, il s’agit d’une avancée majeure, attendue par nos chercheurs", a affirmé la ministre de la recherche, Geneviève Fioraso.
S’il est adopté, ces recherches seront autorisées à quatre conditions : les travaux devront être "scientifiquement pertinents", avoir une "finalité médicale", "ne pouvoir être conduits qu’avec des embryons humains", et "respecter des garanties éthiques". Ces recherches, qui impliquent la destruction de l’embryon, concerneraient "des embryons surnuméraires conçus par fécondation in vitro ne faisant plus l’objet d’un projet parental (...) après le consentement du couple", précise le ministère.
Aujourd’hui le principe de l’interdiction prévaut, l’embryon étant considéré comme une personne potentielle. La loi de bioéthique de 2011 a instauré la possibilité de dérogations, accordées par l’Agence de biomédecine au cas par cas. François Hollande avait prévenu, le 22 février, qu’il réviserait le régime actuel s’il était élu. [...]
Selon les chercheurs français, le régime d’interdiction entraînerait un manque de lisibilité au plan international quand des pays voisins (Royaume-Uni, Belgique, Espagne...) ont opté pour un principe d’autorisation. Difficile donc pour des scientifiques comme pour des investisseurs de savoir si des recherches sur des lignées cellulaires embryonnaires pourront être durablement poursuivies. [...]"
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