Revue de presse

"Le "racisme anti-Blancs" divise les antiracistes" (lemonde.fr , 26 oct. 12)

28 octobre 2012

"Un procès un peu particulier doit s’ouvrir, vendredi 26 octobre après-midi, au tribunal de grande instance de Paris. Sur le papier, les faits sont banals. Il s’agit d’un homme de 28 ans renvoyé pour des violences commises en 2010 sur un autre jeune dans le métro parisien. Mais le prévenu est aussi accusé d’avoir insulté la victime en criant "sale Blanc, sale Français". Et pour cela, il est renvoyé avec la circonstance aggravante de "racisme". Il risque cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.

Or, pour la première fois dans ce type d’affaire – relativement rare –, une association antiraciste, la Licra, a décidé de se porter partie civile. Une position qui déroute la mouvance antiraciste, et met au jour un repositionnement inédit des organisations sur le sujet.

"Je mesure que le vocable de racisme anti-Blancs est équivoque car ceux qui l’utilisent viennent souvent de l’extrême droite, explique Alain Jakubowicz, président de la Licra. Mais on n’est plus dans les années 1980. La société a changé, le mouvement antiraciste n’a pas suivi ces évolutions, et nous avons perdu en crédibilité." M. Jakubowicz dit avoir été alerté depuis longtemps par "ses sections" locales sur le sujet : "Aussi, quand je suis arrivé à la tête de la Licra, j’ai dit : ’Amenez-moi un dossier de racisme anti-Blancs et nous irons [le défendre].’" [...]

De façon relativement inattendue, la Licra est toutefois soutenue dans sa démarche par le MRAP, autre grande association antiraciste française, proche du PCF. "Nous avons conscience des risques d’instrumentalisation, justifie Pierre Mairat, coprésident du MRAP. Mais la vraie question, c’est : ’Est-ce que l’on nie [le racisme anti-Blancs] ou est-ce que l’on constate et analyse ?’" [...]"

Lire "Le "racisme anti-Blancs" divise les antiracistes".


Comité Laïcité République
Maison des associations, 54 rue Pigalle, 75009 Paris
Voir les mentions légales