11 avril 2013
"Le référendum sur un projet de fusion des départements et de la région d’Alsace s’est soldé dimanche 7 avril par un échec total pour ses partisans, notamment au MEDEF et dans les hautes sphères du PS et de l’UMP.
Malgré un tintamarre médiatique en faveur du OUI, l’envoi de matériel électoral en faveur du seul OUI, il a bien fallu constater une abstention massive et le rejet du projet dans le Haut Rhin.
Échec spectaculaire des sondages qui n’ont cessé de prévoir une large victoire du OUI souhaitée par leurs commanditaires. Profonde démoralisation des « ouistes » au point que leur leader, Philippe Richert (UMP), président du conseil régional d’Alsace déclarait que "la question du « millefeuille » reste ouverte. Nous avons raté le coche pour dix, quinze ou vingt ans".
Échec spectaculaire aussi pour le projet de 3eme de la reforme territoriale préparée laborieusement par le Président Hollande à la suite du Président Sarkozy. Réforme qui aurait organisé l’extinction des départements au profit d’intercommunalités forcées et de métropoles.
Échec d’une obstination des gouvernements successifs, de « gauche » comme de « droite » qui depuis plus de 20 ans proposaient aux électeurs de voter la fusion d’un conseil régional et d’un conseil général : ce fut le cas de la Corse et des DOM, sauf à l’ile de la Réunion.
Ce fut à chaque fois une très forte abstention, soit un refus des électeurs, soit une acceptation très serrée malgré les recommandations d’un large consensus des « grands élus » et les conseils des hiérarques de l’Union Européenne.
C’est qu’en France, il y a pour eux trop d’élus (plus de 500 000), c’est-à-dire des millions de citoyens de droite comme de gauche qui ont présenté, défendu et réalisé des budgets répondant aux souhaits des électeurs.
Ces millions de citoyens, les familles constituent de façon peu spectaculaire mais bien réelle une partie essentielle de la « constitution du peuple en corps » Peuple qui en a besoin pour que la république travaille pour eux…et non pour une infime minorité de financiers.
Le NON alsacien, venant après d’autres depuis celui du 29 mai 2005 signifie que le peuple est conscient et prêt à se « reconstituer en corps » dans des assemblées communales et à appeler à l’élection d’une Assemblée constituante qui chassera les marchands du temple de la maison commune de la Nation."
Lire "Le NON alsacien : Oligarchie autiste. Tout ça pour ça !".
Lire aussi "Appel à voter "non" au référendum du 7 avril en Alsace" (Association pour une constituante, 15 mars 13) et dans notre Revue de presse "Alsace : échec cuisant du référendum sur la fusion inédite des collectivités" (AFP, 8 av. 13) (note du CLR).
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