(Le Figaro, 7-8 oct. 23) 8 octobre 2023
[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"[...] Il était membre d’un groupe nationaliste breton, le « Bezen Perrot », qui traquait les Juifs et les résistants français. Condamné à mort après la guerre, Louis Feutren avait réussi à gagner le pays de Galles puis l’Irlande en 1945. Là, il s’était marié et avait obtenu un diplôme universitaire avant d’enseigner le français à Dublin de 1957 à 1985. [...]
Le Bezen Perrot avait choisi la collaboration avec le nazisme au nom de la « Bretagne libre ». Son nom signifie « l’unité Perrot », du nom d’un prêtre soupçonné de collaboration et abattu par des résistants communistes. Le groupe a été formé fin 1943 par Célestin Lainé, un jeune ingénieur chimiste qui avait notamment projeté un attentat à la bombe contre le président du Conseil Édouard Herriot en 1932. Le groupe, un temps appelé « Bezen Cadoudal », se voulait l’embryon d’une armée bretonne rêvée par cet ancien du PNB (Parti nationaliste breton) qui avait créé des structures d’action clandestine dès 1936, en s’inspirant de l’IRA irlandaise. La dérive de la formation l’amène à œuvrer sous la houlette du SD (Sicherheitsdienst, service de renseignement de la Waffen-SS) de Rennes. Certains de ses membres porteront un uniforme SS durant les six mois d’activité principale en 1944. Traquant les maquisards, ils se sont rendus coupables de nombreux actes de torture. Après la Libération, beaucoup se sont enfuis en Irlande ou en Amérique latine. [...]"
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