6 août 2016
"Après la journée du hijab à Sciences Po, voilà la journée « burkini » dans un centre aquatique de la commune des Pennes-Mirabeau, à Marseille.
Sous prétexte que l’événement est prévu dans un lieu « privatisé » les organisatrices, des femmes des quartiers nord de Marseille, s’arrogent le droit de « conseiller » aux participantes « de ne pas venir en 2 pièces (parties doivent être cachées de la poitrine aux genoux) » et d’en rajouter une couche en écrivant explicitement sur l’affiche annonçant l’événement « Le parc autorise exceptionnellement Burkini/Jilbeb de bain. »
A l’évidence il s’agit d’une provocation. Une de plus. Mais cela ne doit pas nous conduire à simplement hausser les épaules et laisser faire.
C’est encore une fois le corps des femmes qui est stigmatisé au nom de diktats religieux d’un autre âge et la mixité femmes-hommes qui est remise en cause.
Le privé ne doit pas être un lieu où l’on ne respecte pas les lois de la République. La ségrégation sexuelle est une violence symbolique à l’encontre de toutes les femmes. En outre, du fait de la publicité faite à cet événement, cette violence est devenue publique.
Nous approuvons totalement la fermeté dont fait preuve le sénateur-maire de la commune Michel Amiel qui a pris un arrêté d’interdiction."
Lire "Le burkini de trop !".
Lire aussi Parc aquatique privatisé : "Religions, repli communautaire", avec Guylain Chevrier (France Bleu, 4 août 16), "Marseille : la privatisation d’un parc aquatique jugée « communautariste » par des élus" (lefigaro.fr , 3 août 16), "Burkini autorisé, string interdit : des vagues dans les parcs aquatiques français" (madame.lefigaro.fr , 14 août 15) (note du CLR).
Comité Laïcité République
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