6 août 2019
[Les articles de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"Accrochez-vous bien, la grande presse a un scoop : Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission européenne, et Christine Lagarde, placée à la tête de la Banque centrale européenne, sont des femmes ! Le fait n’avait pu échapper qu’aux moins physionomistes, mais certains médias ont malgré tout choisi d’y consacrer la majeure partie de leur traitement des nominations aux postes clés de l’Union européenne. Libération titre ainsi son principal article « L’heure des femmes », quand le Figaro écrit à sa une : « Europe : deux femmes pour sortir de la crise ». Le Monde dans son éditorial même applaudit une nouvelle équipe qui « consacre l’attachement des Européens aux valeurs d’égalité des sexes », installant « la parité dans la normalité ».
Ces temps-ci, le sacro-saint « prisme du genre » a parfois tendance à brouiller le regard. Lors de la Coupe du monde féminine de football, il a ainsi eu pour effet de ne pas parler des matchs dans leurs dimensions technique et sportive, et même de faire fermer les yeux sur le niveau de jeu très moyen de l’équipe de France. Dans le cas de l’Union européenne, les nombreuses questions autour de la nomination de Lagarde et de Von der Leyen ont été en partie éclipsées par l’exaltation de leur féminité. Etait-ce rendre service aux lecteurs ? Etait-ce rendre service aux deux nouvelles têtes de l’Union que de les résumer à leur condition de femmes ? […]
A ce rythme-là, Marion Maréchal s’étonnera bientôt de ne pas être soutenue par la presse progressiste."
Lire aussi T. de Montaigne : "Et si le foot féminin n’existait pas ?" (liberation.fr , 7 juin 19) (note du CLR).
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