Comité Laïcité République - La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une

"[...] Un authentique républicain oscille comme un pendule entre l’enthousiasme et la déception. Mélenchon chante le progrès social mais aussi le néoprogressisme sociétal. Et ces deux airs dissonent. Certains trouveront dans sa volonté de renverser la table bruxelloise – et avec elle les couverts du libre-échange et du consumérisme sans frontières mais pas sans carbone – une raison suffisante (une condition sine qua non) pour y croire. D’autres, au contraire, sans forcément renier ces atours programmatiques, verront dans ce gauchisme envahissant un repoussoir définitif (un élément ­rédhibitoire). Une affaire d’ordre des priorités, à résoudre probablement dans l’intimité de sa conscience. [...]

« Le vrai enjeu, c’est le comportement des électeurs de centre gauche qui n’adhèrent pas au bilan d’Emmanuel Macron. Si le candidat unique de la gauche est un LFI ou un communiste, vont-ils voter pour lui, ne pas se déplacer, ou finalement soutenir un macroniste ? Beaucoup hésitent » a ainsi analysé Olivier Rozenberg, du centre d’études européennes de Sciences-Po. Dans la Sarthe, dans l’Hérault, des fédérations socialistes entières leur adressent déjà un signal en se désolidarisant de l’alliance. Elles investissent leurs propres candidats, au risque de tuer ce qui était le tout premier argument de l’Union : dans une France à trois blocs, il ne faut pas éparpiller les voix pour espérer figurer au second tour.

Sans compter que, vu le taux record d’abstention annoncé (il était de 52 % au premier tour en 2017), les résultats risquent de reposer dans chaque circonscription sur la mobilisation de quelques milliers d’électeurs. C’est dire si chaque dissidence bien orchestrée pourrait presque mécaniquement éloigner le candidat Nupes du second tour. [...]"

Lire "Renouveau social ou gauchisme culturel furieux : qu’est-ce que la Nupes ?"