17 janvier 2018
"[...] Concernant cette fameuse tribune des 100 femmes – j’en suis l’une des signataires – non exempte de maladresses et de lacunes mais dont il est outrageusement malhonnête d’affirmer qu’elle revient à se désolidariser des victimes féminines de crimes et délits sexuels (surtout quand on sait que plusieurs de ses signataires partagent ce triste sort), je trouve excellent, tant j’y vois un signe de vitalité démocratique, que « des femmes » ne soient pas d’accord avec « les femmes ». Ce qui n’empêche pas de juger le torrent de boue et d’insultes charrié en retour consternant. Car je ne comprends toujours pas en quoi il est « conservateur » ou « méprisant » de s’inquiéter du maccarthysme sexuel, de la justice expéditive, de la misandrie véhiculés par #metoo. Ni pourquoi il semble « réactionnaire » de s’affliger du nouvel obscurantisme qui, à coups de censure rétroactive et de criminalisation rétrospective des œuvres confondues avec leurs créateurs, condamne chaque jour des pans entiers de la littérature et de l’histoire de l’art. [...]"
Voir aussi "Des femmes libèrent une autre parole" (Le Monde, 10 jan. 18) (note du CLR).
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