Revue de presse

"La langue officielle corse en question" (AFP, lefigaro.fr , 17 mai 13)

18 mai 2013

"L’instauration de la coofficialité de la langue corse et du français, qui risque d’être invalidée par le Conseil constitutionnel, a été décidée ce soir à Ajaccio par l’Assemblée de Corse, au terme de deux jours de débats. Les "Propositions pour un statut de coofficialité et la revitalisation de la langue corse" présentées par le Conseil exécutif de la Collectivité territoriale, dont la majorité est de gauche, ont été approuvées par 36 des 51 voix de l’assemblée.

Onze conseillers territoriaux, de droite comme de gauche, n’ont pas participé au vote et quatre se sont abstenus.

Alors que 112 amendements avaient été présentés pour modifier le texte original, celui-ci a finalement été adopté à peu près dans son état initial. Ce dispositif prévoit l’utilisation de la langue corse dans tous les domaines de la vie publique, économique et sociale (éducation, services publics, médias).

Visant à "protéger, encourager et normaliser l’usage du corse dans tous les domaines et garantir l’emploi officiel du français et du corse à parité", il prévoit aussi un vaste plan de formation, notamment des personnels de la fonction publique. Les 15 élus nationalistes se sont félicités de l’adoption du texte qui divisait la majorité de gauche de l’assemblée territoriale, la droite étant opposée. Les communistes ont déclaré approuver globalement le dispositif mais ont souhaité assouplir les dispositions relatives au recrutement des fonctionnaires.

Certains élus de gauche opposés à la réforme au prétexte que l’on ne peut pas "imposer" un tel dispositif qui en outre "ne franchira pas l’écueil constitutionnel" n’ont pas participé au vote. Si le vote a été applaudi par la plupart des élus présents, nombre d’entre eux n’ont pas dissimulé leur scepticisme sur la possibilité de faire entériner cette réforme par le conseil constitutionnel, alors que, contrairement à l’engagement de campagne pour l’élection présidentielle du candidat François Hollande, la France a récemment refusé de ratifier la charte européenne des langues minoritaires."

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