Note de lecture

M. Cerf et M. Horwitz : Un formidable plaidoyer pour la laïcité

par Florence Sautereau 5 mars 2013

Martine Cerf et Marc Horwitz, Ma liberté, c’est la Laïcité, Ed. Armand Colin.

Dans la préface, Robert Badinter écrit que la Laïcité n’a pas besoin d’adjectifs qui viseraient à en déformer les principes. Elle assure à chacun d’entre nous l’exercice de la liberté d’opinion, que nous ayons, ou non, des convictions religieuses.

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Martine Cerf et Marc Horwitz s’attachent à définir ce qu’est la laïcité et rappellent le contexte historique qui a abouti à l’adoption de la loi relative à la séparation des églises et de l’Etat.

Avec clarté et concision, ils expliquent comment cette loi de 1905 n’est pas une loi liberticide (comme certains propagandistes veulent le faire croire) mais bien une loi qui assure à nous tous la liberté de conscience et la liberté d’exercice des cultes.

Cette liberté de conscience, « l’exercice d’une pensée libre faisant appel à la
raison et au libre examen » impose de protéger l’élève, futur citoyen, de tout dogme politique et religieux, impose à l’école la neutralité.

Garante du « bien vivre ensemble », la Laïcité est fédératrice. Elle ne sépare pas, elle rassemble, au-delà de nos différences.

Favorables à une « Journée de la Laïcité » le 9 décembre, qui serait un moment privilégié consacré, entre autres, à la pédagogie de la Laicité à l’école, les auteurs nous font part de leurs inquiétudes de voir mise à mal la loi de 1905, « texte d’apaisement », par le Conseil d’Etat, et la confusion de plus en plus fréquente faite entre le cultuel et le culturel.

Les lecteurs de ce formidable plaidoyer en faveur de la Laïcité et surtout, les professeurs soucieux d’expliquer ce qu’elle est à leurs élèves, trouveront,
après la réflexion commune de Martine Cerf et de Marc Horwitz, des textes de références et des témoignages très forts de médecins, enseignants, étudiants, qui rendent évidents la nécessité de prendre soin de ce magnifique héritage.

Un livre à offrir, à partager, à commenter, à glisser dans les poches de ceux qui n’ont pas toujours conscience qu’ils doivent la leur, aussi et surtout, à la Laïcité.

Florence Sautereau



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