Comité Laïcité République - La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une

Lire "Tribune Libre/ Elie Puigmal : “Vive la laïcité !”".

Je ne suis animé par aucun des deux cas de sémantique – entre un argumentum ad hominem et un argumentum ad personam, dont j’ai été la cible dernièrement par un élu Rassemblement National (RN) de Perpignan. Je m’en moque. Je n’ai pas de temps à perdre. Je veux parler avec force détermination de la Laïcité. Oui, ce concept de vie qui m’importe au plus haut point. Je ne suis, comme le Comité laïcité République, le CLR 66, dans aucune concurrence. Je vais être surveillé, a-t-il dit ! Chassez le naturel, il revient au galop.

Victor Hugo a dit : « Etre contesté, c’est être constaté ».

La laïcité est un principe de droit politique. Ce principe suppose un idéal universaliste et humaniste d’organisation de la cité. Le dispositif du principe de droit juridique en permet la réalisation concrète. Tout d’abord, la séparation des Eglises et de l’Etat, tout comme, l’émancipation laïque est réciproque de l’Etat vis-à-vis des religions (toutes sans exception). Chacun chez soi.

Je veux là, expressément, rappeler les trois principes intangibles qui ne souffrent d’aucun accommodement.

• Le premier principe : la liberté de conscience dont la maîtrise personnelle du jugement en est le registre essentiel.

• Le deuxième principe : la stricte égalité de droits des Hommes, sans discrimination, sans restriction, sans stigmatisation ou quelconque privilège.

• Le troisième principe : l’intérêt général comme raison d’être exclusive de la loi commune qui s’impose à tous. Ceci tourne le dos aux communautarismes, c’est tant mieux. Mais elle préserve la sphère publique commune à tous par-delà les « différences » comme elle tourne le dos aux discriminations, aux restrictions humaines et aux privilèges.

La laïcité porte la promotion simultanée de la liberté de conscience, de la liberté d’expression, de l’égalité , de la culture émancipatrice et du choix, sans entrave et de l’éthique de vie personnelle. Sa valeur universelle et humaniste réside dans sa capacité à organiser la coexistence des êtres humains, elle leur permet de se libérer pour leur accomplissement personnel dans la cité.

La laïcité est un idéal émancipateur. Elle unit les femmes et les hommes par cela même qui les élève, à savoir la liberté et non par ce qui les abaisse telles la soumission, la contrainte, la discrimination, la stigmatisation.

La laïcité n’est en rien et est surtout le contraire de ce qui suit : « Le préférentialisme national, la priorité nationale, les Français d’abord, la préférence nationale, les nôtres avant les autres, les Français sont chez eux nous devons leur rendre leurs privilèges à l’emploi, au logement, aux aides sociales et familiales, contre la binationalité qui n’est pas une anomalie, voire aujourd’hui un statut suspect ! quelle insulte à l’endroit des citoyennes et citoyens binationaux, la séparation des français selon leurs ascendances. ».

La laïcité est l’opposé de toutes les politiques restrictives, discriminatoires, contraignantes, stigmatisantes, et avilissantes.

Alors nous les indéfectibles et ardents défenseures et défenseurs de la République indivisible, laïque, démocratique, écologique et sociale, ne lâchons rien quant au respect et l’application stricte de nos valeurs et principes. C’est la clé de voûte de l’unité nationale, de la paix civile en refusant que la nuit dont les obscurantistes de tous poils religieux et politiques veulent imposer au pays des lumières.

Vive la Laïcité !

Elie Puigmal,
président du CLR 66