9 juin 2012
"Certes, la féminisation de la magistrature s’est accélérée depuis plusieurs années. Bien qu’elles n’aient eu accès à ce corps de métier qu’en 1946, les femmes ont rapidement investi la profession et sont désormais majoritaires : elles représentent 80 % des diplômés de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM) et près de 60 % des juges. Des chiffres encourageants sur lesquels s’est penchée l’ENM lors d’un colloque les 31 mai et 1er juin.
Une réalité "tout à fait paradoxale" cependant, pour Cécile Petit, premier avocat général à la Cour de cassation et ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature, qui note que "les postes hiérarchiques sont majoritairement aux mains des hommes". En effet, seules 30 % de femmes occupent des postes "hors hiérarchie", qui représentent les échelons les plus élevés de la magistrature.
Pire, sur les quelque 8 500 magistrats en France, seules quatre femmes dirigent une cour d’appel. Cécile Petit préconise la mise en place par la chancellerie et le ministère de la justice d’un "observatoire de carrière" afin que les femmes puissent accéder "à ces postes qui jusqu’à maintenant leur sont fermés". Elle regrette par ailleurs que "le syndicalisme s’intéresse assez peu à cette question"."
Lire "La féminisation de la magistrature n’atteint pas les plus hauts postes".
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