Revue de presse

"La crêpe bretonne version tamoule" (Marianne, 9 juin 22)

25 juin 2022

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"Autour de la gare Montparnasse, rares sont les traditionnelles crêperies qui n’aient leur cuistot tamoul. Certains sont devenus propriétaires. En trente ans, la diaspora sri lankaise est devenue l’héritière de l’armoricaine d’autrefois.

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[...] Dans la rue aux mille crêperies, peut-on encore parler de galettes bretonnes ? « Il n’y a pas de raison. Nos cuisiniers bretons les ont formés à la recette et à la technique », défend Brigitte Pinçon, propriétaire de plusieurs crêperies qui, arrivée il y a quarante ans, a été la première employeuse de Siva et Selva. « J’ai bien essayé de recruter des Bretons, mais que sont devenus nos crêpiers ? Ils ont disparu. À croire que travailler les samedis, les dimanches, à Noël et au jour de l’An ne leur convient plus. » [...]

Parfois, il arrive que des badauds franchissent le pas de la porte et, après un coup d’œil jeté au cuisinier, rebroussent chemin. Chez les frères Josselin, gérants des deux crêperies familiales à quelques mètres l’une de l’autre, les commentaires sont courants. « Ils n’ont pas l’air bien bretons, vos cuisiniers », s’entendent-ils dire. Les cuistots, eux, préfèrent en rire. « Quand un client fait demi-tour, on sort sur le pas de la porte et on le regarde aller de crêperie en crêperie. Partout, il fait la même tête ! » s’esclaffe Siva, hilare. [...]"

Lire "À Paris, comment la crêpe bretonne de Montparnasse est devenue une affaire tamoule".


Voir aussi dans la revue de presse le dossier Marianne "Vers une organisation ethnique du travail ?" (9 juin 22), la rubrique Sri Lanka (note du CLR).


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