(Marianne toujours ! de Patrick Kessel - extrait). Par Patrick Kessel, cofondateur et président d’honneur du Comité Laïcité République, ancien Grand Maître du Grand Orient de France. 9 août 2023
[Les échos "Culture" sont publiés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
Patrick Kessel, Marianne toujours ! 50 ans d’engagement laïque et républicain, préface de Gérard Delfau, éd. L’Harmattan, 8 déc. 2021, 34 e.
Des mots aux actes, la violence monte en puissance. D’un côté l’islamisme politique qui avance derrière le communautarisme radical, de l’autre l’extrême droite qui s’en nourrit, détourne la laïcité à des fins nationalistes et xénophobes, se rapproche du pouvoir. Ainsi fonctionnent-ils comme le moteur à deux temps de la vie politique qui, petit à petit, vide le jeu démocratique de son sens.
La violence, réduite par les médias à des faits divers dont les auteurs n’ont pas de nom, se banalise, se rapproche. Rappels loin d’être exhaustifs. 2004 : assassinat du réalisateur néerlandais Théo Van Gogh par un islamiste à Amsterdam. 2005 : menaces de mort après la publication dans le quotidien danois Jyllands-Posten de douze caricatures de Mahomet. 2006 : menaces de mort contre le philosophe Robert Redecker, tueries à Toulouse et Montauban faisant 7 morts, Joué-lès-Tours, Dijon, à Nantes une camionnette fonce sur marché de Noël, Nice, trois militaires en faction devant un centre juif agressés au couteau par Moussa Coulibaly, Mantes-la-Jolie, aéroport d’Orly, Isère : un mort décapité, attentat du train Thalys, sept attaques à Paris et en Seine-Saint-Denis provoquant la mort de 130 personnes et faisant 413 blessés, un adolescent turc de 15 ans agresse à la machette un enseignant juif, double meurtre à Magnanville, Nice, 86 tués et 286 blessés sur la promenade des Anglais par un camion-bélier jeté sur la foule, Saint-Étienne du-Rouvray, un prêtre égorgé, attaque contre des militaires au Carrousel du Louvre, un policier tué sur les Champs Élysées, attaque au marteau d’un policier devant Notre-Dame-de-Paris, attaque à la voiture bélier à Levallois-Perret, assassinat de quatre personnes et prise d’otages à Trèbes (Aude), attaque au marché de Noël de Strasbourg, assassinat de cinq passants à Villeurbanne, un mort à Paris dans l’attentat à la Préfecture de police de Paris, Villejuif, un mort, Paris, Mohamed Merah ouvre le feu devant le collège Ozar Hatorah faisant quatre morts et un blessé grave, Marseille, un engin incendiaire est jeté contre une école juive, Toulouse, une voiture bélier lancée contre une synagogue de Toulouse, bouteilles d’acide contre une école juive à Paris, attaque à la barre de fer contre une école Loubavitch à Paris, Créteil, Villeurbanne.., Paris encore, bombe au cinéma Rivoli Beaubourg qui accueille le festival international du cinéma juif…la liste est interminable qui remonte pour moi au 9 août 1982 quand cinq hommes armés ont fait irruption et lancé des grenades dans le restaurant de Jo Goldenberg, faisant six morts et 22 blessés.
Cette violence finit par nourrir paradoxalement l’impression qu’elle ne concerne pas tous les Français. Qu’elle ne concerne pas les "Français innocents", selon le lapsus malheureux de Raymond Barre, alors Premier ministre, évoquant maladroitement les victimes non-juives de l’attentat de la synagogue Copernic à Paris, en octobre 1980. Cette violence qui s’insinue dans les profondeurs du corps social sans qu’on réagisse tant qu’il est encore temps me rappelle l’avertissement de mes amis tchèques lorsqu’un petit matin de janvier 1968 ils avaient découvert les chars soviétiques sous les fenêtres de leur appartement, mettant un terme au Printemps de Prague ou bien, quelques années plus tard, le récit de mes amis chiliens, arrêtés et frappés par la soldatesque qui venait de prendre le pouvoir à Santiago un coup d’État que peu d’entre eux avaient réellement imaginé.
À nous, cela n’arrivera pas ! Cette violence qu’on croit sortie de nulle part, qu’on ne veut pas voir monter mais qui a mûri au fil des jours, dont on pense qu’elle ne peut arriver qu’aux autres, masquée par un sentiment d’immunité, d’indifférence, de résignation. Comment peut-on ne rien apprendre de l’histoire ? Toute mon adolescence, je me suis demandé comment le peuple allemand n’a pas vu monter le racisme et l’antisémitisme dès les années 1930 dans l’ombre du nazisme. Ou pourquoi l’a- t-il vu et n’a- t-il rien pu entreprendre pour l’empêcher. Pourquoi une chape de silence a- t-elle été posée sur les "Zola allemands" qui osèrent dénoncer courageusement l’horreur qui se mettait en place et finirent avec les opposants politiques, les communistes, les sociaux-démocrates, les francs-maçons, les juifs, les homosexuels, parmi les tout-premiers déportés au camp de Dachau ouvert dès mars 1933 ? Pourquoi la presse internationale n’a-t-elle rien dit alors que le gouvernement polonais en exil avait fourni des "preuves formelles" de la mise en place de la machine d’extermination depuis mars 1942 ? Pourquoi les Alliés sont-ils demeurés impuissants alors que leur déclaration de décembre de la même année atteste qu’ils savaient, ainsi que le démontre avec rigueur le journaliste Daniel Schneidermann ? [1].
Pourquoi 80 parlementaires seulement refusèrent-ils de voter les pleins pouvoirs à Pétain et la fin de la République quand une poignée d’hommes politiques, avec Mendès France, Georges Mandel, Édouard Daladier, Edgar Pisani, Jean Zay, embarquaient sur le Massilia pour poursuivre la lutte contre l’occupant, et que de Gaulle, de Londres lancerait l’Appel du 18 juin ? Pourquoi la cécité s’impose-t-elle comme une forme prétendue de sagesse alors qu’elle n’est que lâcheté, jusqu’au moment où le mal qui a rongé la démocratie après s’en être copieusement nourri accède au pouvoir et révèle sa vraie nature ? Pourquoi et comment des idées barbares peuvent-elles s’imposer un jour à un peuple entier quand il est trop tard ?
7, 8 et 9 janvier 2015 : douze personnes assassinées, onze blessés dans les locaux de Charlie, sur le boulevard Richard Lenoir, à Montrouge, à l’Hyper casher de la porte de Vincennes à Paris. L’apocalypse. Les dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous, Wolinski, la psychanalyste Elsa Cayat, l’économiste Bernard Maris, le policier Franck Brinsolaro, le correcteur Mustapha Ourrad, Michel Renaud, invité de Charlie, Frédéric Boisseau, un agent de maintenance du bâtiment, le gardien de la paix Ahmed Merabet, la policière Clarissa Jean-Philippe, François-Michel Saada, Philippe Braham, Yohan Cohen et Yoad Hattab, tombent sous les balles de terroristes islamistes. C’est un carnage. Le cauchemar de plus en plus prévisible, qu’évoquait Charb avec philosophie la dernière fois que nous avons dîné dans un restaurant chinois de Belleville, protégés par deux policiers l’un à une table voisine, l’autre à l’entrée, est devenu réalité. Pour avoir menacé le monde avec leurs crayons de toutes les couleurs, les dessinateurs de Charlie puis des policiers dans l’exercice de leur fonction et des collaborateurs de l’Hyper casher sont assassinés.
L’indignation ne se divise pas qui me bouleverse comme, ainsi que je l’imagine, elle ébranle le pays. Oncle Maris fréquentait un atelier parisien du Grand Orient. Stéphane Charbonnier, dit Charb, avait entrepris de rejoindre la Loge République. Libertaire, passé par le parti communiste, il se méfiait par principe des organisations qui trop souvent dévorent leurs militants quand ils se révèlent trop indépendants. Mais l’aventure le séduisait. Une association qui n’impose aucune conviction politique à ses membres sinon l’adhésion aux principes des Lumières, et où, après avoir découvert le bonheur du silence contraint, on peut s’exprimer le plus librement du monde à la seule condition de respecter la liberté des autres, cela lui convenait parfaitement ! L’idée le séduisait d’autant que le Grand Orient a toujours accueilli en son sein les esprits critiques, les chansonniers, les plumes impertinentes et libertaires. Charb, qui sous une apparente timidité cumulait ces personnages, était le bienvenu.
À vrai dire nous craignions pour nos amis comme pour ceux qui osent s’exprimer contre l’islamisme politique et doivent être protégés en permanence par la police, mais nous n’y croyions pas vraiment. Et là, comme pour la mort subite, inattendue, d’un être aimé en apparente bonne santé, la violence barbare nous rappelle à la réalité. L’attentat contre Charlie et l’Hyper casher résonnent symboliquement comme l’incendie du Reichstag pour la montée du nazisme. Au-delà de cette limite, toute tolérance avec l’islamisme politique n’est plus tolérable. C’est à la République, à ses principes fondateurs, à l’intelligence, à la liberté de pensée que s’en sont pris les nouveaux barbares. La République doit réagir faute, telle la République de Weimar discréditée et impuissante, d’être au final emportée par le flot des haines montantes. La République réagit.
Le Président, de l’Élysée, et le Premier Ministre, celui de l’Assemblée Nationale, s’expriment haut et fort, à la hauteur du moment historique que connaît le pays. Ils osent donner son nom au Mal, l’islamisme politique que la plupart des médias se refusent toujours à désigner comme tel. Des discours pétris d’émotion, portant haut les couleurs de la République, comme je n’en ai jamais entendus lorsque, journaliste parlementaire pour l’Agence France Presse, je passais des jours et des nuits au Palais Bourbon à écouter des allocutions, parfois brillantes mais souvent formelles et désincarnées. Les députés, dans un de ces rares moments d’unanimisme républicain, entonnent spontanément une bouleversante Marseillaise. Un frisson poignant parcourt les travées. À travers les élus, le peuple, la démocratie, la France, la République, ne font qu’un. Les concepts trop souvent réduits à la langue de bois respirent et saignent. Ils font sens. Ce fugace élan fusionnel me donne la chair de poule. La politique, quelques instants, cesse d’être un jeu de société. Elle prend de la hauteur et par cette communion exceptionnelle d’êtres si différents, des plus anciens aux plus jeunes, rassure ceux de ma génération qui craignaient avoir raté la transmission de ces valeurs. Une parenthèse bouleversante de symbolisme républicain qui me renvoie à la symbolique maçonnique, à la chaîne d’union que font les maçons, main dans la main, à l’issue de leurs travaux, après avoir affronté leurs idées dans les débats.
Le dimanche 11 janvier 2015, un million de personnes, 44 chefs d’État s’associent à une marche républicaine dans les rues de la capitale et de nombreuses villes du pays. Il y a là du de Gaulle défilant à la Libération de Paris sur les Champs-Élysées, du Mitterrand remontant la rue Soufflot pour gagner le Panthéon. Les références peuvent paraître exagérées. Il n’empêche, sur le moment, mes amis du Comité Laïcité République et du Grand Orient qui participent nombreux à ces défilés à Paris et en province ont le sentiment de vivre une journée historique. D’entrer en Résistance. Pour ces femmes et ces hommes qui depuis des années alertent les pouvoirs publics sur la dangerosité du retour du religieux en politique et en l’occurrence de l’islamisme politique, la blessure s’accompagne d’une légitime colère.
Tel est mon cas. Je suis en colère. Le 9 août 1982, j’avais moi-même échappé de peu à l’attentat du restaurant de la rue des Rosiers. L’attentat contre Charlie ouvre dans ma tête la voie au retour du refoulé. Je me souviens qu’à l’époque, "il ne fallait pas stigmatiser". On hésitait à donner son nom au crime et plus encore aux criminels. Antisémitisme ? Non pas ! Rien que des actes isolés ! Des faits divers à traiter comme tels. Des terroristes islamistes ? Non ! Des "individus isolés", des "déséquilibrés" ! Des fous ! Mais, cette fois, on ne nous y prendra pas ! Réplique audacieuse du célèbre No pasaran !
Le Grand Orient que préside Daniel Keller, jeune énarque qui porte beau, probablement promis à un bel avenir, s’exprime avec solennité pour dénoncer la barbarie en actes. Il appelle au sursaut national et engage les francs-maçons à participer massivement aux défilés organisés à travers la France. C’est une première pour ce jeune grand maître qui n’a pas, à la différence de la plupart de ses prédécesseurs, l’expérience des "République-Nation", ces immenses défilés populaires où l’on pétouillait des heures avant que le serpent humain ne commence à s’ébranler sur le pavé parisien. Cela n’a pas l’air de lui déplaire. Dans toutes les villes où des manifestations sont organisées, les maçonnes et les maçons sont présents. Pour beaucoup, ce sont des retrouvailles quasi rituéliques. Depuis des décennies ils sont de ces rendez-vous où la rue rappelle qu’il arrive au peuple de s’éveiller et, selon la formule de Victor Hugo, que "le plus haut symbole du peuple, c’est le pavé. On marche dessus jusqu’à ce qu’il vous tombe sur la tête" [2]. Le Comité Laïcité République appelle les citoyens à se joindre aux cortèges et les partis républicains à réagir enfin à la mesure du péril.
Nous imaginons que l’attentat contre Charlie et l’Hyper cacher va réveiller les consciences de ceux qui depuis des mois, des années, ne veulent pas voir monter en puissance le danger du communautarisme. Mais le mauvais vent du déni se lève, aussi inattendu que violent. L’unanimisme de façade se craquelle. On apprend que la minute de silence n’a pas été respectée dans toutes les écoles. C’est là un doux euphémisme ! Mais il ne faut pas trop en parler, cela risque de "stigmatiser" des jeunes dont on devrait comprendre qu’ils ne comprennent pas ! D’autant plus qu’on n’a peut-être pas fait ce qu’il fallait pédagogiquement pour leur expliquer. Dans certaines cités, l’annonce de l’attentat a été accueilli par des explosions de joie. Des voix d’intellectuels, de journalistes, connus dans le passé pour leur engagement progressiste, tel Emmanuel Todd dont j’apprécie particulièrement les contributions, autrefois mieux inspiré, s’élèvent pour dire qu’"ils ne sont pas Charlie". D’autres oseront dire que "la haine de l’islam, la religion des plus faibles", constitue la véritable motivation de la grande manifestation du 11 janvier ! Alors que l’émotion est encore vive, d’autres déclarent qu’ils l’avaient un peu cherché ces caricaturistes ! Des humoristes comme Guy Bedos, qu’on a tant aimé lorsqu’il dénonçait le racisme et l’antisémitisme de l’extrême-droite, ont mis les œillères. Des réseaux complotistes affirment sur les réseaux sociaux que l’attentat contre Charlie serait un coup d’Israël pour monter les Français contre les musulmans ! Les insultes, parfois les menaces, pleuvent sur ces journalistes et intellectuels audacieux qui résistent aux nouveaux maîtres à dé-penser, Élisabeth Badinter, Gérard Biard, Pascal Bruckner, Djemila Benhabib, Alain Finkielkraut, Caroline Fourest, Catherine Kintzler, Samuel Mayol, Robert Redecker, Mohamed Sifaoui, Zineb El Rhazoui, Philippe Val. Les injures ne nous épargnent pas au Comité Laïcité République, d’autant plus blessantes qu’elles émanent parfois de personnes de gauche, de militants laïques, voire de frères pour qui j’avais du respect et de l’amitié, avec qui nous avions dans le passé, mené des combats communs contre toutes les formes de racisme et de ségrégation. Nous voilà accusés de jeter de l’huile sur le feu. Ce à quoi Charb avait déjà répondu, "Le problème ce n’est pas l’huile, c’est le feu" [3].
Comme pour les deux millions de Juifs et de Tziganes éliminés par les Einsatzgruppen à l’arrière du front de l’Est, ce qu’on a appelé "la Shoah par balles", comme pour les Polonais de Katyn tombés sous les balles staliniennes, à l’ignominie des massacres s’ajoute bientôt une deuxième mort, celle de la mémoire. Laisser le temps recouvrir l’abjection, réécrire l’histoire, transformer les victimes en responsables de leur destin, ainsi agissent à nouveau ceux qui veulent faire oublier l’attentat barbare du 7 janvier 2015. Avec le Comité Laïcité République nous organisons un hommage aux victimes à la Mairie de Paris puis un évènement aux Folies Bergères, "Toujours Charlie, de la mémoire au combat", avec le Printemps Républicain, la LICRA et le soutien de Charlie Hebdo. Nous espérions que l’horreur de l’attentat sortirait la gauche de sa léthargie, de sa cécité, de son déni, de ses médiocres petits calculs électoraux. Je l’écris alors dans de multiples articles, éditos. Mes amis et moi-même le déclinons sur des plateaux de radio et de télévision, lors de conférences publiques organisées par des loges souhaitant provoquer l’indispensable sursaut. Nous mobilisons nos réseaux et agissons sur le terrain. J’ai toujours privilégié le dialogue, la confrontation des idées à la communication organisée qui tombe d’en haut, l’échange avec les femmes et les hommes. J’aime ces contacts improvisés, ces découvertes humaines. Nos concitoyens ont besoin de retrouver l’usage de la parole publique comme le montrera le mouvement des gilets jaunes, au moins en ses débuts. Quand parler aux autres, avec les autres qu’on ne connaît pas, redevient un geste naturel. C’est aussi cela la démocratie républicaine. Henri Caillavet, Guy Lengagne, André Henri, anciens ministres, Anne-Marie Lizin, ancienne ministre et présidente du Sénat belge, Christian Bataille, Président de la Fraternelle parlementaire, les députés et sénateurs membres de notre association, Philippe Foussier, Jacques Lafouge, Gilbert Abergel, Jean-Pierre Sakoun, ne ménagent pas leurs efforts et interviennent sur ces tréteaux républicains.
Nous disons notre sidération. Voilà des années que nous dénonçons la montée des communautarismes, dans les écoles, les crèches, les universités, dans les hôpitaux, les prisons, les entreprises, que nous avons organisé des dizaines de colloques, de conférences, alerté les pouvoirs publics, les partis politiques, les syndicats, les médias pour dénoncer les dangers que les dérives différencialistes font peser sur notre société, nos valeurs et essayer de trouver ensemble les solutions républicaines à opposer à l’islamisme politique et au Front national. Certes le communautarisme n’est heureusement pas synonyme de terrorisme mais il en constitue le terreau idéologique, ainsi que le démontrera Bertrand Rougier dans Les territoires conquis de l’islamisme [4]. En un demi-siècle d’engagement, nous avons dû faire face aux provocations des idiots utiles, de l’extrême-droite, des islamistes. Mais il ne fut pas de tâche plus rude que d’essayer d’ouvrir les yeux de ceux qui ne veulent pas voir, parfois si près de nous.
[1] Daniel Schneidermann, Berlin 1933, La presse internationale face à Hitler, Points, 2020. Lire également sur le sujet : Christian Destremau, Ce que savaient les Alliés, Perrin, 2009 et Stéphane Courtois, Qui savait quoi ? La Découverte, 1987.
[2] Victor Hugo, Choses vues, op. cit.
[3] Charb, Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes, publiée à titre posthume, op. cit.
[4] Sous la direction de Bernard Rougier, Les territoires conquis de l’islamisme, Puf, 2020.
Voir aussi, sur le site de l’éditeur, "Marianne toujours !",
et le dossier Marianne toujours ! 50 ans d’engagement laïque et républicain, par Patrick Kessel (L’Harmattan, 2021) dans Livres dans Culture,
dans la Revue de presse Terrorisme islamiste (note de la rédaction CLR).
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