par Gérard Durand. 7 avril 2019
Ce film de Ziad Doueiri est sorti en janvier 2018.
L’intrigue en est simple. Deux hommes, Toni, chrétien libanais et Yassa, réfugié palestinien à Beyrouth. Toni à plutôt mauvais caractère et surtout ne tolère pas que l’on entre chez lui quel qu’en soit le prétexte. Yassa est chef d’équipe dans une entreprise de bâtiment et se trouve chargé de réparer une fuite d’eau sur le balcon de Toni. Devant le refus de Toni de le laisser entrer chez lui pour avoir accès au balcon, Yassa décide de passer par l’extérieur et, quand il voit Toni casser les tuyaux qu’il vient de poser, un cri lui échappe : « Sale con ! »
C’est tout, l’histoire pourrait s’arrêter là mais au contraire elle commence, Toni exige des excuses que Yassa se refuse obstinément à formuler. Alors interviennent la justice de jugements en appels, la presse qui monte l’affaire en épingle, puis les communautés s’en mêlent, manifestations, bagarres, elle remonte jusqu’au président de la République.
On ne peut pas parler d’un grand film mais il est remarquablement tourné et les acteurs, particulièrement convaincants dans la peau de leurs personnages réussissent à nous montrer la réalité de cette poudrière libanaise que la moindre étincelle peut enflammer. Juste pour deux mots malheureux et d’une façon claire, les redoutables dangers du communautarisme.
A voir.
Gérard Durand
Comité Laïcité République
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