17 novembre 2021
[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"Au nom d’une démarche « inclusive », le dictionnaire a intégré sur son site le pronom personnel « iel »."
"[...] D’après le Robert, la langue française « ne doit stigmatiser personne ». [...] « Iel » permettrait en effet d’inclure les personnes non-binaires, qui ne se reconnaissent ni homme, ni femme. [...]
« On a revu toutes les fois où il y avait écrit ’’homme’’ pour le remplacer par ’’humain’’. » Ainsi, à la définition de « cheveu », on ne lit plus « poil sur le crâne d’un homme » mais « crâne d’un humain ». [...]
Une reconnaissance pour l’idéologie woke que décrie Bernard Cerquiglini, lexicographe au Larousse. « Tout cela relève d’une démarche militante. ’’Iel’’ ne vient pas d’un manque. On touche à un pronom, au système de la langue. Or, les pronoms n’ont pas changé depuis le IVe siècle. » De plus, le français est fondé sur deux genres. De ce fait, il est contre-intuitif. « Le masculin joue le rôle de générique, c’est ainsi. Cela fonctionne de cette manière depuis le latin vulgaire. »
Jean Pruvost, linguiste et auteur de La story de la langue française aux éditions Taillandier, va plus loin. « Le pronom ’’iel’’ est inutile et discourtois. C’est une aberration. Sous couvert d’égalité, le masculin reste toujours devant le féminin : dans ’’iel’’, ’’il’’ est placé devant ’’elle’’. » Ce qui est aussi le cas dans l’écriture inclusive lorsqu’on écrit « instituteur.ice » ou encore « auteur.ice ». [...]"
Lire "L’idéologie woke à l’assaut du dictionnaire Le Robert".
Voir aussi dans la Revue de presse la rubrique Ecriture "inclusive" dans Langue française (note du CLR).
Comité Laïcité République
Maison des associations, 54 rue Pigalle, 75009 Paris
Voir les mentions légales