19 mars 2015
"[...] Dans le dernier numéro de Egmil [1], revue du diocèse aux Armées, Luc Ravel, évêque aux Armées, n’hésite pas à s’en prendre aux lois de la République et à dénoncer à la fois l’IVG, le mariage entre personnes du même sexe, le droit à une fin de vie digne, et celui à la liberté d’expression et de caricature :
« L’idéologie islamique vient de faire 17 victimes en France. Mais l’idéologie de la bienpensance fait chaque année 200 000 victimes dans le sein de leur mère. L’IVG devenue droit fondamental est une arme de destruction massive. Alliés pour la France avec d’autres, nous devons faire front contre les attaques terroristes explicites. Mais, pour autant, nous ne devons pas cautionner les folies de l’euthanasie, du mariage pour tous et autres caricatures de Charlie-Hebdo. »
Extraits des propos de l’évêque aux Armées Françaises, Egmil, février 2015
Et il précise :
« Nous voulons nous opposer au terrorisme islamique sans donner raison au terrorisme contre Dieu. »
« Comment aussi demander aujourd’hui à des musulmans droits et de bonne volonté de s’intégrer à une France qui leur est présentée comme une somme de valeurs libertaires, irréligieuses, amorales ? L’intégration en France ne doit pas présupposer l’assimilation à des valeurs déifiées et erronées. » On peut comprendre que ces « valeurs erronées » sont celles de la République, et que liberté, égalité, fraternité, laïcité… relèvent du « terrorisme contre Dieu ».
De tels propos, clairement opposés aux lois de la République, aboutissent en outre à excuser les assassins du mois de janvier !
Rémunéré par l’État avec un statut d’officier, Luc Ravel est pourtant tenu à l’obligation de réserve !
L’UFAL rappelle à cet évêque et au gouvernement qui l’emploie les limites fixées aux « ministres des cultes » par l’article 35 de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État :
« Si un discours prononcé ou un écrit affiché ou distribué publiquement dans les lieux où s’exerce le culte, contient une provocation directe à résister à l’exécution des lois ou aux actes légaux de l’autorité publique, ou s’il tend à soulever ou à armer une partie des citoyens contre les autres, le ministre du culte qui s’en sera rendu coupable sera puni d’un emprisonnement de trois mois à deux ans, sans préjudice des peines de la complicité, dans le cas où la provocation aurait été suivie d’une sédition, révolte ou guerre civile. »
Ces propos, dont Luc Ravel est coutumier, sortent totalement du cadre que doit respecter un aumônier militaire et constituent un véritable scandale qui ne doit pas rester sans réponse de la part de la République."
Lire "L’évêque aumônier aux Armées contre la République : que fait le gouvernement ?".
[1] information révélée dans un article du journal en ligne Yagg.com.
Comité Laïcité République
Maison des associations, 54 rue Pigalle, 75009 Paris
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