Kamel Daoud, écrivain, journaliste. 22 octobre 2022
[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"La mémoire politique algérienne garde le souvenir d’une anecdote : lorsque les islamistes ont compris, au début des années 1990, à la veille de la guerre civile, qu’ils ne pouvaient accéder au pouvoir à Alger, ils ont négocié l’accès à deux portefeuilles dans les gouvernements à venir. Il s’agissait de l’Éducation et de la Justice : l’école et la prison. Des décennies plus tard, leur mainmise sur ces deux institutions est totale et leur emprise décide de presque tout, du verdict du juge au manuel scolaire.
Le Maghreb a basculé sous leur ordre par ces deux voies royales. Dès cette époque, leur intuition avait saisi l’essentiel : contrôler l’école, c’est contrôler l’avenir et fabriquer l’islamiste de demain qui remplacera le vaincu d’hier. Aujourd’hui, c’est en France que ce jeu se rejoue, mais avec un plus grand savoir-faire. C’est dans ce pays que la vague de conquête tente l’impensable : contrôler l’école ou, pire, la détruire. Y créer la scission, la division, le chaos créateur d’opportunités, l’affirmation de l’identité sécessionniste, y déplacer la guerre. C’est dans l’école française que la France de demain se joue. [...]"
Lire "Paty, ou en pâtir".
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