29 avril 2012
"Pour la première fois depuis plus d’un demi-siècle, un président de la République en exercice, candidat en mesure de l’emporter, vient de réactualiser, et donc de légitimer, une rhétorique ouvertement pétainiste. Non, pas de récupération des voix du Front national, ce qui ne me choque pas, pas même de reprise de certains de ses thèmes, ce qui n’est pas condamnable en soi, mais tentative de débordement sur sa droite en osant ce que Marine Le Pen, elle, n’avait jusqu’ici jamais osé.
Donc pas d’hésitation possible : il convient de tourner la page.
On ne saurait reconduire un sortant qui n’a présidé qu’à des régressions. Qui a exacerbé, jusqu’à la caricature, la monarchisation de notre République. Qui s’est nourri de l’exploitation de tous les antagonismes et de l’instrumentalisation de toutes les tensions. Qui a enchaîné la nation aux à-coups incohérents de ses humeurs narcissiques. Dont les échecs flagrants en matière de politiques migratoire et sécuritaire ont permis au Front national de presque doubler ses suffrages en cinq ans et qui, aujourd’hui, rend à Maurras ce qu’il retire à Jaurès, à Clemenceau, à de Gaulle et à Mendès France."
Comité Laïcité République
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