Jean-François Kahn, journaliste et écrivain. 25 décembre 2018
[Les articles de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"Le fondateur de Marianne revient sur le soulèvement des gilets jaunes en marquant ses désaccords autant que sa vision sur une colère populaire qui valide tout le travail que nous avons entrepris depuis vingt ans."
" [...] Cette manière de soulèvement que fut le mouvement des « gilets jaunes » (soulèvement qui ne se manifesta, d’ailleurs, que très marginalement dans les rues ou sur les ronds-points), l’hebdomadaire Marianne en a relayé légitimement le cri et en a souligné avec justesse la profondeur. Il était d’autant plus habilité à le faire que, dans le passé, il alluma tous les voyants qui l’annonçaient. Et se fit souvent agonir pour cette raison même.
J’eusse, en revanche, souhaité qu’il en soulignât également les contradictions et les ambiguïtés, les glissades et les insuffisances, sauf à commettre, pour les meilleures raisons du monde, le même déni de réalité que la gauche face au problème de l’immigration. [...]
Il n’est nullement honteux, pour atteindre un objectif ponctuellement juste, de se retrouver aux côtés de militants frontistes ou mélenchonistes. Autre chose serait de banaliser ou de normaliser une sorte de malsaine fusion entre un néofascisme et un néobolchévisme. [...]"
Lire "Gilets jaunes : les ambiguïtés dangereuses d’un mouvement".
Voir aussi la rubrique "Gilets jaunes", J. Julliard : "La gauche va-t-elle mourir ?" (Marianne, 20 déc. 18) (note du CLR).
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