Revue de presse

J.-E. Schoettl et N. Lenoir : Le conflit de civilisations "puise ses forces dans une immigration mal contrôlée en provenance du monde musulman" (Le Point, 19 oct. 23)

(Le Point, 19 oct. 23). Jean-Éric Schoettl et Noëlle Lenoir, anciens membres du Conseil constitutionnel. 24 octobre 2023

[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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Lire "La loi sera-t-elle à la hauteur de l’urgence ?"

"Regardons les choses en face : malgré les crimes contre l’humanité qu’ils viennent de perpétrer en Israël, les islamistes du Hamas bénéficient en France du soutien d’une partie de la population issue de l’immigration musulmane. Une partie qu’il faut espérer minoritaire, mais qui est suffisamment importante, surtout chez les jeunes, pour rassembler des foules dans la rue à la gloire des djihadistes, faire l’apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux, prendre en otage les établissements scolaires et communier dans la haine de la France avec l’ultragauche. La glorification de l’opération terroriste conduite à partir de la bande de Gaza reflète, à travers l’exécration de l’État juif, l’intensité de la haine que la sphère islamiste voue de façon générale à la civilisation occidentale, à ses fondements judéo-chrétiens et à sa culture des Lumières.

Plus grave encore : la partie de la population musulmane qui rejette la France comprend une sous-partie, sans doute forte de plusieurs milliers d’individus, qui est prête à participer au djihad en France. On vient de le voir à Arras avec l’assassinat par un jeune Ingouche fiché S, aux cris de « Allah akbar », d’un professeur mort en héros.

À vrai dire, le djihad a déjà commencé en France depuis belle lurette : l’attentat de la rue des Rosiers en 1982, les attentats du métro parisien en 1995, la tuerie exécutée par Mohammed Merah en 2012, Charlie hebdo, le magasin Hyper Cacher, le Bataclan, Nice, les deux jeunes filles égorgées en gare de Marseille, Magnanville, Saint-Étienne-du-Rouvray, Sarah Halimi, l’assassinat d’Alban Gervaise à Marseille et tant d’autres horreurs. Les massacreurs opérant dans l’Hexagone, ceux des Twin Towers et ceux de la rave party israélienne partagent la même exécration de la société occidentale. Ils s’identifient d’ailleurs passionnément les uns aux autres. On commence à comprendre que les meurtriers du père Hamel, de Sarah Halimi, de Samuel Paty, d’Alban Gervaise et de Dominique Bernard accomplissent à leur échelle, sur le territoire français, un projet génocidaire qui s’appelle le djihadisme et qui embrase toute la planète. Un projet dont la République n’a pas fini d’être le théâtre, car sa cible est constituée par tous les juifs, tous les chrétiens, tous les incroyants et tous les musulmans trop tièdes aux yeux des intégristes.

Les pouvoirs publics disent craindre « l’importation en France » d’une guerre dont elle ne veut pas. C’est sous-estimer la gravité de la situation. C’est en effet ne pas voir – ou ne pas vouloir voir – que cette guerre nous a été déclarée unilatéralement par l’islamisme et que le conflit israélo-palestinien n’est, pour lui, qu’un prétexte. C’est ne pas voir – ou ne pas vouloir voir – que le conflit de civilisations existe en France depuis des décennies et qu’il puise ses forces dans une immigration mal contrôlée en provenance du monde musulman. [...]"



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