23 novembre 2010
“Telle est en effet l’audacieuse thèse de Maxime Cervulle et Nick Rees-Roberts dans Race, classe et critique queer, dont se fait l’écho Libération. Eric Conan décrypte les origines et les conséquences de cette théorisation nouvelle d’un politiquement correct au faciès qui menace l’héritage de mai 68. [...]
Dans Le Monstre doux, L’Occident vire-t-il à droite (Gallimard) le philosophe italien Raffaele Simone [1] voit dans cette émergence la conséquence des erreurs de la gauche : « La gauche a fait cadeau à la droite d’un certain nombre de sujets, tels que l’immigration, l’islamisation, la consommation, la révolution digitale… Ces aspects, pourtant inquiétants, sont abandonnés par les socialistes depuis bientôt trente ans. Personne dans le panorama de la gauche ne s’est dit qu’il y avait là des enjeux importants, capables de modifier en profondeur notre cadre traditionnel ».
En effet, depuis trente ans, la gauche a successivement abandonné à la droite ou à l’extrême droite la nation, la sécurité, le désastre scolaire, la désindustrialisation, les ravages de la mondialisation néo-libérale, l’empire de l’argent. Que lui restera-t-elle si elle lui abandonne l’héritage de Mai 68 ?”
[1] Lien du CLR.
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