29 mai 2013
"Claude Sollarz. 68 ans, PDG de Paprec :
Il y a trois ans, ce dirigeant d’une société de recyclage a licencié une salariée voilée et a obtenu gain de cause devant la justice. « Elle avait décidé de porter le voile et ne voulait plus serrer la main aux hommes. Elle travaillait à l’accueil, ce n’était pas possible pour l’entreprise », résume Claude Sollarz. Son entreprise, qui emploie 3 500 salariés dans une soixantaine d’usines, a fait de la lutte contre les discriminations une « priorité » mais refuse tout affichage religieux. « Une entreprise doit être garante de la laïcité et la religion doit rester au vestiaire. Si l’on commence à céder, on crée une discrimination entre salariés. Ce qui ne veut pas dire qu’on n’accepte pas des aménagements. » Ainsi, pendant le ramadan, Claude Sollarz, accepte les modifications du temps de travail « si cela ne perturbe pas le fonctionnement de l’entreprise et permet une meilleure sécurité des salariés. C’est quelque chose que je fais depuis quarante ans. » Lors des vœux, il veille à proposer un buffet halal mais aussi « systématiquement » du cochon. Il dit observer depuis plusieurs années une montée importante des revendications religieuses. « Il y a des demandes individuelles que l’on gère plutôt bien mais aussi de plus en plus des demandes de groupes qui masquent des volontés de prise du pouvoir et mettent à mal le travailler ensemble. J’ai eu ce genre de pressions en Seine-Saint-Denis. » Pour lui, une loi pourrait permettre de régler les cas litigieux et poser un cadre."
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Comité Laïcité République
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