19 novembre 2013
"La candidate PS à Paris craint de subir le contrecoup de la mauvaise image du président et du gouvernement.
[...] Anne Hidalgo a construit un véritable rempart entre l’exécutif national et la capitale. Une façon de se protéger de l’extrême chute de la cote de popularité du chef de l’État et du gouvernement. Le 10 novembre, elle s’exprime assez durement, soulignant sur Europe 1 qu’il faudrait à la tête du pays « une équipe plus resserrée, plus à la tâche, plus mobilisée, une vraie équipe politique, dans laquelle les ministres aient réellement un poids sur leur administration… ». Il est temps de donner « des signes » aux Français, juge la candidate qui redoute l’abstention peut-être plus encore que son opposante UMP Nathalie Kosciusko-Morizet…
[...] Depuis la rentrée, les ministres se font rares à Paris. Et quand ils viennent, les rencontres restent plutôt protocolaires. C’était le cas le 21 octobre, dans les salons de l’hôtel de ville de Paris pour la remise du prix du Comité Laïcité République attribué cette année à Jeannette Bougrab. Avec un invité vedette, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls. Quelques jours plus tôt, Anne Hidalgo avait vertement critiqué l’expulsion de Leonarda et demandé « solennellement » le retour de la collégienne kosovare. « Il faut du discernement dans l’application de nos lois », avait-elle même déclaré… « Ce n’est pas nous qui avons décidé d’inviter Manuel Valls, nous ne faisions que prêter les locaux de la Ville à l’association », précise l’entourage de la candidate. Pourtant, il y a quelques mois encore, Hidalgo espérait que le ministre de l’Intérieur, enfant d’immigrés espagnols comme elle, puisse être candidat en 2015 à la tête de la région Ile-de-France.
[...] « Nous assumons que nous sommes de gauche mais d’une gauche différente, une gauche rassemblée dans l’exécutif et unie sur un projet, celle que tout le monde voudrait avoir au national », balance Pascal Cherki, porte-parole d’Anne Hidalgo. « Il y a évidemment une porosité entre le climat national et les élections municipales », reconnaît le porte-parole communiste Ian Brossat. « La question n’est pas tant de savoir comment se démarquer que de montrer que nous sommes une autre gauche. Ma présence en est d’ailleurs la meilleure preuve », souligne-t-il, alors que le PCF ne fait pas partie de la majorité gouvernementale.
Chez les écologistes qui partent sur des listes autonomes au premier tour, le chef de file Christophe Najdovski profite de la situation pour tenter de séduire les déçus du vote Hollande. Il souligne l’importance « d’une autre offre politique que celle des socialistes ». « Sur le plan national, ils sont restés rivés sur la question des déficits, ce qui n’a fait qu’aggraver la récession et exploser le chômage… »"
Comité Laïcité République
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