4 août 2008
“Avec une finesse colossale, la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Ursula Plassnik, s’est déclarée ravie de recevoir son homologue français Bernard Kouchner, « même si on a exécuté à Paris une Autrichienne, il y a deux cent quinze ans ». Aussitôt notre ministre exprima ses regrets pour Marie-Antoinette. [...] Les fadaises diplomatiques échangées à Vienne ne mériteraient pas qu’on s’y arrête si les voyages de Bernard Kouchner n’étaient placés sous le signe de la présidence française de l’Union européenne. Quel est le message de la France à l’Europe ? Non pas l’objectif immédiat de Nicolas Sarkozy, qui bricole comme il peut avec les traités que les peuples rejettent quand on leur demande leur avis, mais ce que la France, au nom de son histoire, peut dire à l’Europe. Or voici que notre ministre rentre sous terre quand on évoque devant lui le sort d’une conspiratrice. Les rôles sont singulièrement inversés. Si la repentance avait un sens pour des événements datant de plus de deux siècles, c’est l’Autriche qui devrait rendre des comptes, pour sa participation aune agression concertée, visant à châtier un peuple qui avait eu le front d’abolir les privilèges.”
Comité Laïcité République
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