Revue de presse

G. Konopnicki : "Une pulsion totalitaire" (Marianne, 6 oct. 22)

Guy Konopnicki, journaliste, écrivain, chroniqueur à "Marianne". 11 octobre 2022

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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"[...] En France, les délais de prescription tiennent déjà compte de la nature des délits, dix ans pour une agression sexuelle, vingt pour un viol, trente à compter de la majorité de la victime pour une agression sexuelle sur une personne mineure. Cela signifie simplement que l’on doit juger tant que la manifestation de la vérité est encore possible, à partir d’une instruction contradictoire et d’un procès entendant toutes les parties et les éventuels témoins.

À ce principe, nos néoféministes opposent la sacro-sainte parole des femmes. Comme si leur bouche était le puits de la vérité, comme si une parole devait avoir force de loi en compensation des longues années où elle était ignorée. Pour éviter de se trouver en porte-à-faux avec ses camarades féministes, le député LFI François Ruffin justifie ce principe de la pire manière, jugeant naturel que des têtes tombent quand une révolution est en cours. Celle des femmes aurait donc droit à sa petite guillotine, comme si l’on mesurait l’apport d’une révolution à l’aune des effets de sa terreur. À ce compte, la révolution islamique manifeste sa vitalité en Iran, où des têtes de femmes dévoilées tombent chaque jour sous les balles de la police des mœurs. Le principe de la justice totalitaire est de considérer qu’une catégorie particulière de crime doit être sanctionnée par tous les moyens, sans laisser aucun droit à la défense, et sans s’embarrasser des formes. Et ce principe est à l’œuvre quand une seule parole peut avoir raison d’un homme sans autre forme de procès. [...]"

Lire "La révolution des femmes aurait donc droit à sa petite guillotine...".


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