1er mars 2018
""Rien n’est définitivement acquis", avait prévenu Simone de Beauvoir. La grande régression des droits des femmes est en marche. Réinventons l’espoir, contre les misogynes !"
"[...] Qui l’eût prédit au temps des gaies luronnes soixante-huitardes, dans les jours heureux de la révolution sexuelle mais féminine d’abord ? Depuis, le mâle s’est refait, le mal est fait : encore une fois, Madame est asservie ! La chère Beauvoir nous avait averties : « Rien n’est définitivement acquis. Il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Votre vie durant, vous devez rester vigilantes... »
Les trois crises sont là et la grande régression est en marche. Elle avait frappé les sociétés orientales il y a trente ans, pulvérisant les fragiles acquis des femmes arabes, égyptiennes et algériennes (le code de la famille en 1984) sans qu’on s’en émeuve beaucoup dans nos parages. Les Iraniennes étaient déjà tchadorisées. Face à la gauche française tiers-mondiste et amoureuse de Khomeyni, seule Beauvoir, encore elle, affirmait en mars 1979 dans un meeting à la Mutualité : « Le nouveau régime sera une tyrannie s’il ne respecte pas les droits des femmes. » La première voix à s’élever contre le différentialisme, pilier du communautarisme, nous parle toujours au présent. [...]
Quand déferle une vague réactionnaire, les femmes trinquent les premières. [...]
La bien-pensance ne nous enfumerait-elle pas, une fois encore, en prétendant qu’il suffirait au bonheur des dames que l’une d’elle dirigeât l’entreprise ou le pays ? [...]"
Lire aussi "Ce néoféminisme qui abandonne les femmes et se voile la face" (Marianne, 22 déc. 16) dans "Place aux femmes" (Marianne, 22 déc. 16) (note du CLR).
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