Fatiha Boudjahlat, enseignante et essayiste, Prix national de la Laïcité 2019. 23 février 2023
[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"[...] On assimile le port obligatoire du tchador en Iran avec la loi française de 2004 proscrivant les signes religieux ostentatoires à l’école et celle de 2010 interdisant de couvrir son visage dans la rue, puisque, dans les deux pays, l’État patriarcal se mêle de la vêture des femmes. On ne meurt pourtant pas d’enfreindre ces lois en France… Mais qu’importe, il faut incriminer la République française et l’Occident et absoudre ou plutôt diluer la faute de la République islamique et de l’Orient : la condition des femmes n’aurait « rien à voir » avec l’islam. Mais en quoi le voile changerait-il de sens selon qu’il est porté librement, en Occident, ou imposé, en Orient ? N’est-il pas, ici comme ailleurs, cet instrument du patriarcat qui enferme les filles et les femmes dans les trois mécaniques sexistes de la pudeur, de la discrétion et de la virginité ? Dans tous les cas, il fait de la femme un organe génital total à couvrir, il fait de son corps l’otage de l’honneur familial. [...]"
Lire "Ces néoféministes qui légitiment le patriarcat islamiste".
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