Revue de presse

"« Enfant de putain de salafiste de merde » : où démarre l’injure raciale ?" (lepoint.fr , 15 sept. 20)

17 septembre 2020

[Les articles de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"Une plainte pour injure publique en raison de sa religion avait été déposée par l’ancien directeur du CCIF, Marwan Muhammad. La Cour de cassation a tranché.

[...] Lorsque des salafistes sont insultés publiquement, les musulmans le sont-ils aussi ? Intense débat qui consiste à se demander si le salafisme peut être considéré comme une religion ou davantage comme un courant de pensée politique. [...]

Le 1er septembre, la Cour de cassation a finalement tranché : « Le premier message outrageant incriminé visait monsieur Muhammad en raison de son appartenance, non pas à la religion musulmane, mais à un courant de pensée de nature politico-religieuse, notamment opposé au concept de laïcité, selon ce qu’ont souverainement retenu les juges, sans tirer les conséquences que ce constat appelait. »

Comprendre : le salafisme ne peut pas être protégé par l’article 33 de la loi sur la liberté de la presse, qui punit d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende celui ou celle qui injurie une personne en raison de sa « religion ». « Que les propos étaient constitutifs d’une injure, cela ne fait pas de doute, mais ce n’était pas l’objet des poursuites, réagit Me Michael Ghnassia, avocat d’Ahmed Meguini devant la Cour de cassation. La même instance a estimé que les propos n’étaient pas dirigés contre les musulmans », mais contre Marwan Muhammad, qu’Ahmed Meguini assimile à un militant de l’islam politique. [...]"

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