Jean-Louis Schlegel, directeur de la rédaction de la revue "Esprit", et Philippe Portier, directeur du Groupe Sociétés, Religions, Laïcités au CNRS. 27 juillet 2017
" [...] Dans un discours prononcé mercredi 26 juillet pour le premier anniversaire de l’assassinat du Père Jacques Hamel devant « son autel » de l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, le président de la République « a presque assimilé la République à l’Église. Il n’a pas évoqué la liberté, l’égalité ou la fraternité mais employé les mots de l’Église, comme si, désormais, ils appartenaient à tous ».
« Contrairement à François Hollande, il n’a pas rappelé que la laïcité gouvernait tout. Le mot laïcité, jamais prononcé, est seulement présupposé », explique Jean-Louis Schlegel, insistant sur le caractère « inclusif » de ce discours « qui ne pouvait blesser personne ».
Une étape supplémentaire a été franchie dans sa reconnaissance de l’Église catholique, dont il n’a pas seulement dit « qu’il l’admirait », mais bien « qu’elle était un exemple », remarque le sociologue des religions. « Il n’a pas dit, comme le discours public en a coutume, que c’était à l’Église d’accepter la loi de la République mais bien que l’Église catholique faisait partie de la République, et que dans cette circonstance, elle était exemplaire pour tous. » [...]"
Lire "Emmanuel Macron enracine la République dans les valeurs religieuses".
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