(Libération, 28 juin 24) 28 juin 2024
[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"Hauts fonctionnaires, proviseurs, inspecteurs… Anticipant une arrivée du RN et de son programme réactionnaire, l’administration éducative fait face au dilemme classique entre le départ et la résistance de l’intérieur. D’ores et déjà, des liens se tissent entre ceux qui comptent tenir bon.
par Cécile Bourgneuf
Lire "Education nationale : face au RN, les cadres étudient les moyens de résister".
Faut-il rester ou partir ? Lutter de l’intérieur ou marquer son désaccord en démissionnant ? Ce dilemme, qui paraît pour beaucoup insoluble, agite une bonne partie des hauts cadres de l’éducation nationale en cas de victoire de l’extrême droite aux législatives anticipées, suivie de l’arrivée d’un ministre Rassemblement national (RN) rue de Grenelle. « Tout le monde pense à la démission mais avec l’inconvénient de faire nous-mêmes l’épuration dont rêve le RN. Et de laisser les profs et les chefs d’établissements seuls sur le terrain, ce qui peut être vu comme une preuve de courage ou, à l’inverse, comme une grande trahison, anticipe un inspecteur général qui, comme ses 257 autres collègues, travaille sous contrôle du ministre pour évaluer et accompagner les politiques publiques. Mais si on reste, les gens vont dire “ah ils sont vendus, ils sont prêts à retourner leur veste pour garder leur fric” », craint aussi ce haut fonctionnaire qui change d’avis « douze fois dans la journée » sur ce qu’il fera si le RN l’emporte. « Respectez bien mon anonymat hein », précise-t-il, en raison de son devoir de réserve. Le ministère de l’Education nationale a d’ailleurs rappelé à ses agents de la fonction publique, dans une circulaire adressée par mail le 14 juin, de respecter cette obligation notamment « en période électorale ». [...]"
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