Note de lecture

E. Orsenna - Beethoven le fraternel (S. Mayol)

par Samuel Mayol. 11 avril 2022

[Les échos "Culture" sont publiés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

Erik Orsenna, La Passion de la fraternité : Beethoven, éd. Stock-Fayard, avril 2021, 180 p., 19,50 €.

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Nombreuses sont les biographies du célèbre compositeur allemand et pour ce nouvel opus, Erik Orsenna a choisi l’angle de la fraternité qui fut un des grands moteurs du compositeur.

Beethoven, né en 1770, assista de loin à la Révolution française et prit le parti du peuple pour lequel il développa un fort sentiment de fraternité. Ses idées, souvent contestataires, le firent régulièrement exclure des cours royales mais il n’y renonça jamais.

Catholique et franc-maçon, il naquît d’une famille de marchands de vin musiciens. Il commença par jouer du clavecin dès ses premières années et l’enseigna à partir de 12 ans. Puis il adopta le piano tout juste inventé et en joua jusqu’à sa mort.

Il quitta sa ville natale, Bonn et l’Allemagne, pour s’installer définitivement à Vienne, la ville des artistes, juste après la disparition de Mozart dont il suivait la trace depuis l’enfance.

De maîtres en élèves, Beethoven côtoya de nombreux musiciens dont Haydn qui fut son professeur. L’amitié occupa une place importante dans sa vie.

Quant à l’amour, s’il connut maintes femmes, aucune ne mérita « qu’il éclipse son art » pour elle.

Il ne composa pas moins de cent œuvres dont neuf symphonies et un opéra.

Sans descendance et sans ressources, il termina sa vie miséreux et malade et peu sont ceux qui lui conservèrent leur amitié jusqu’au bout.

Admiré de Victor Hugo, il ne fit réellement l’unanimité qu’après sa mort à 57 ans et on ne cessa de célébrer son génie depuis.

La vie de cet illustre compositeur est passionnante et ce qui l’est moins dans cet essai, ce sont les nombreux sauts dans le temps que fait Erik Orsenna pour la lier à sa propre vie. Je n’en ai pas compris la finalité et je me serais, sans aucun doute, contenté du seul récit du fabuleux destin de Ludwig van Beethoven.

Je l’ai lu cette biographie néanmoins intéressante, sans m’attacher à ces épisodes contemporains superflus et surtout, en écoutant la Neuvième symphonie et son Hymne à la joie, chef d’œuvre de toute une vie, devenu depuis l’hymne européen.

Je conseille fortement cette expérience, riche en émotions

Samuel Mayol


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