1er mars 2018
Elisabeth Badinter, Le Pouvoir au féminin. Marie-Thérèse d’Autriche, 1717, 1780, l’impératrice reine, Flammarion, 368 p., 21,90 e.
"La philosophe et historienne vient de publier une biographie consacrée à Marie-Thérèse d’Autriche, héritière des Habsbourg et mère de Marie-Antoinette. L’impératrice, qui a régné pendant quarante ans sur le plus grand empire d’Europe, a su concilier sa vie de femme, de mère et de souveraine, en oscillant toute sa vie entre féminité et virilité. Un portrait qui interroge sur la place des femmes de pouvoir d’aujourd’hui dans la société.
[...] "La grande erreur est de penser que parce qu’on est une femme, on va voter pour une femme. [...]
Il n’y aurait plus "un" féminisme, mais "des" féminismes, disiez-vous. Et aujourd’hui, en 2016, votre féminisme, où est-il ?
Il est très minoritaire et appartient à une génération qui est plus âgée que la moyenne. C’est le féminisme universaliste, nous sommes les héritiers de Beauvoir. Aujourd’hui, c’est un autre féminisme qui est apparu, que nous devons aux féministes différentialistes et communautaires des Américaines, qui est né dans le début des années 80 et qui a gagné l’adhésion de la nouvelle génération. [...]"
Lire "Elisabeth Badinter : "En démocratie, la politique est forcément virile".
Lire aussi E. Badinter : "Cologne, ne détournons pas le regard" (Marianne, 22 jan. 16) (note du CLR).
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