Revue de presse

"« Dominique Bernard était la cible finale » : le terroriste d’Arras raconte son crime et sa radicalisation" (Le Parisien, 6 fév. 24)

6 février 2024

[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"Lors d’un récent interrogatoire, Mohammed Mogouchkov a livré des aveux terrifiants, détaillant la planification minutieuse du meurtre de son ancien professeur, désigné comme cible unique. Durant cette confession inédite, il a aussi raconté sa lente dérive djihadiste.

Par Jérémie Pham-Lê

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Il est rare que les terroristes islamistes survivent à leurs actes criminels insensés. Bien souvent, ils meurent abattus par les forces de l’ordre au terme de leur périple sanglant, emportant avec eux les secrets de leur basculement dans la fureur djihadiste. Aussi, le long interrogatoire de Mohammed Mogouchkov, face au juge antiterroriste en novembre dernier, revêt un caractère exceptionnel. Pour la première fois, le jeune Russe de 21 ans s’est exprimé sur l’attentat qu’il a perpétré, le 13 octobre 2023, dans son ancienne cité scolaire à Arras (Pas-de-Calais). Un professeur de lettres, Dominique Bernard, est mort lors de cette attaque au couteau, et trois autres personnes du corps enseignant et administratif ont été grièvement blessées.

« C’était planifié. Les moyens utilisés, ce qu’il y avait dans mes mains, le jour choisi, l’emplacement et la cible étaient intentionnels », a confessé l’assaillant lors de cette déposition dont Le Parisien-Aujourd’hui en France a pris connaissance. Des aveux détaillés, froids et en apparence spontanés au cours desquels Mohammed Mogouchkov a raconté comment il a minutieusement préparé la mise à mort d’un serviteur de cette école française qu’il exècre, et son long processus de radicalisation. Durant sa garde à vue, il avait fait le choix du silence, ne s’exprimant que pour se jouer des enquêteurs. Ce changement d’attitude s’accompagne toutefois d’une constante : le jeune tueur n’exprime toujours aucun regret vis-à-vis de son acte abominable. [...]"



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