21 août 2008
"Il semblerait qu’un théorème régisse l’acceptation des traités européens par les citoyens : moins on en connaît le contenu et plus on vote en leur faveur, en particulier lorsqu’on est parlementaire. Et plus on les a lus et analysés, et moins on les approuve. Le 12 juin, les électeurs irlandais en ont-ils fait la démonstration en rejetant le traité de Lisbonne à une majorité de 53,4 % ? Ces courbes en sens contraire avaient en tout cas été vérifiées en France au printemps 2005, à l’occasion de la campagne du référendum de ratification de la « Constitution » européenne. Ses différents articles avaient été épluchés et débattus par les citoyens comme jamais des professions de foi ne l’avaient été dans une compétition électorale. Résultat : le 29 mai, 55 % de votes « non ». A l’inverse, la représentation nationale, dont la plupart des membres — si l’on en juge par leurs interventions publiques — n’avaient qu’une idée très vague de la teneur de ce texte, s’était auparavant massivement prononcée pour le « oui ».
Ceux des six cent un (sur huit cent quatre-vingt-treize) députés et sénateurs français qui, dans la nuit du 7 au 8 février dernier, ont voté pour la ratification du traité de Lisbonne et auraient pu se retrouver dans ce cas pourront désormais s’informer dans trois livres également documentés : deux favorables au traité et un hostile."
Comité Laïcité République
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