15 juin 2014
Le Comité Laïcité République soutient la proposition du Président de la République de nommer M. Jacques Toubon Défenseur des droits.
Ancien Garde des Sceaux et ministre de la Culture, M. Toubon s’est notamment illustré depuis 2007 à la présidence du Conseil d’orientation de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration où chacun s’accorde à reconnaître, bien au-delà de sa famille politique, la qualité de son engagement et de son expertise.
Ces dernières années, il s’est encore impliqué de manière concrète et constructive dans la promotion du principe de laïcité. Ainsi, lors d’un colloque organisé à l’Assemblée nationale le 8 février 2014 par le Comité Laïcité République, Jacques Toubon affirmait devant de nombreux parlementaires et anciens ministres de gauche et de droite : « La laïcité, c’est la République libre ! »
Même s’il ne s’étonne pas des polémiques suscitées par quelques élus de gauche connus pour leur penchant communautariste, le Comité Laïcité République déplore un sectarisme qui ne fait pas honneur aux partis dont ils sont membres.
En particulier, les controverses sur le vote de M. Toubon lors du débat parlementaire sur l’abolition de la peine de mort, réductrices et sorties de leur contexte, ne sauraient justifier sa récusation en tant que Défenseur des droits, d’autant que dès 1980 Jacques Toubon affirmait publiquement son opposition à la peine de mort.
Rappelons qu’Henri Caillavet, sénateur à cette époque, qui a ensuite cofondé et présidé le Comité Laïcité République, n’avait pas lui-même voté en faveur de l’abolition, comme il l’a expliqué dans ses écrits *. Au même titre que Jacques Toubon, Henri Caillavet n’en était pas moins un humaniste et un défenseur des libertés publiques, ainsi que son oeuvre et toute sa vie en témoignent.
Comité Laïcité République
le 15 juin 2014.
* Cf. A coeur ouvert, combats pour la raison. Henri Caillavet, éd. Arléa Corlet, 1994.
Comité Laïcité République
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