Comité Laïcité République - La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une

Avant

La statue de la Liberté à l’entrée du port de New York se trouve à la pointe de l’île de Manhattan. Ironie sans doute involontaire, quoique… Elle est en face de l’entrée du musée des indigènes américains qui, eux, ont depuis longtemps perdu leur liberté ou sont morts d’avoir voulu la conserver.

La liberté est-elle une idée moderne ? Sans doute pas.

De la liberté des premiers hommes on ne sait rien. Sans doute comme tous les primates il devait y avoir un chef le plus de la bande, le plus « graignor » comme disait le Moyen-Age, et sans doute aussi des rivaux cherchaient à prendre sa place à la première occasion. Quant aux autres, ils avaient la liberté d’obéir.

Chez les Grecs et les Romains, que ce soit la démocratie athénienne ou la république puis l’empire romain, la liberté existait peut-être pour autant qu’on soit dans le moule des institutions ou du pouvoir. C’est ainsi que Socrate dut boire la cigüe et Cicéron fut égorgé comme opposant à Octave.

La première apparition de la liberté, on la doit sans doute aux pères de l’Eglise. Pour eux, la liberté de l’Homme est une concession que lui fait dieu pour lui assurer la fidélité à la volonté divine. L’homme peut agir à sa guise pour faire le bien tel que dieu le conçoit, lui ou son Eglise.

Cette Eglise va alors veiller de près sur cette liberté ainsi conçue et elle sanctionnera le péché qu’elle définit elle-même et l’hérésie qui serait alors un usage abusif de la liberté. Ce sera la tâche des confesseurs et de l’inquisition. On dira « Hors de l’église point de salut », et dans le pire des cas ce sera le bûcher.

On notera au passage que l’islam a la même position en ce qui concerne les apostats de l’islam, et n’est pas beaucoup plus tendre pour les infidèles.

D’où vient alors cette liberté dont nous pensons jouir ?

A suivre

Jacques Lafouge