Revue de presse

Chez les Insoumis, "la peur de l’oubli de la France périphérique" (Marianne, 5 mai 22)

7 mai 2022

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"Si Jean-Luc Mélenchon a cartonné au premier tour de la présidentielle dans les grandes métropoles et leurs banlieues, il a reculé dans les territoires ruraux et périurbains, frappés par la mondialisation. Au sein de La France insoumise, certains s’inquiètent d’une telle dynamique."

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"[...] Si Jean-Luc Mélenchon a fait le plein et connu une progression impressionnante dans les grandes métropoles et leurs banlieues populaires, le candidat insoumis enregistre un score en recul dans les campagnes et le périurbain. Dans ces coins de France peuplés d’ouvriers et d’employés, le discours de la gauche ne passe plus, supplanté par celui de Marine Le Pen et par l’abstention. Et Ruffin s’en inquiète à haute voix : il présente comme un « devoir électoral et moral » la mission de « ne pas laisser aux mains du Rassemblement national les gens qui ont été le plus frappés, éprouvés et humiliés par quarante ans de mondialisation ». Il sait de quoi il parle : dans sa circonscription, la première de la Somme, Marine Le Pen (30,2 %) a nettement devancé Jean-Luc Mélenchon (22,1 %) au premier tour.

Au sein de La France insoumise, Ruffin n’est pas le seul à s’activer pour défendre cette préoccupation pour le peuple des champs. Le parti dispose de militants dans la France périphérique, mais ils sont moins nombreux, alors que ces zones marquées par l’éclatement des structures collectives demandent des moyens élevés. [...]

La question ne se limite pas à celle des moyens. « Globalement, les forces politiques de gauche n’ont pas su parler à la France des “gilets jaunes” » estime Thibault Lhonneur, qui relie cet échec à « un problème de sociologie : les cadres et les militants de gauche sont des urbains. Des réformes comme celle du contrôle technique ou des 80 km/h passent totalement hors des radars. Il faudrait que les gens de cette France périphérique soient incarnés, se sentent représentés par des personnalités, des visages, des modes de vie ». Un autre élu LFI pointe, au sein de son mouvement, une « méconnaissance de la particularité des milieux populaires composés d’ouvriers, de ruraux : l’importance de l’industrie, du coût de l’essence… » Selon lui, il faut également se poser « la question de la place de la religion dans la société : en milieu rural et ouvrier, notre discours ne passe pas, car les gens sont attachés à une vision républicaine et laïque. » [...]"

Lire "Dans les rangs des Insoumis, la peur d’oublier la France périphérique".



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