Comité Laïcité République - La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une

"[...] Le mot de « progrès » est aujourd’hui l’objet d’une révoltante confiscation : c’est le nom qu’on ose donner à une politique de démantèlement du service public. Je comprends cependant qu’on pointe les effets délétères pour la planète d’un progrès technique sans limite. C’est pour cela que je voudrais en revenir à ce que fut le « progrès » pour mon arrière-grand-mère : le « service d’eau » ! Et le « chemin de fer », dans le maillage serré des lignes locales. L’anti-TGV. Du reste, on oublie que le départ du mouvement des « gilets jaunes », c’est, en mars 2018, sous ce nom, un mouvement de protestation contre les nuisances de la LGV Paris-Rennes. [...]

Profondément attachée aux principes républicains, je ne veux pas d’un républicanisme outrancier, marqué par un repli identitaire, nationaliste, hanté par la peur de l’« étranger ». D’une laïcité falsifiée par certains, qui, au nom des « valeurs de la République », s’attaque à nos concitoyens musulmans.

La laïcité, c’est la neutralité de la sphère publique, et, dans l’espace public, la liberté pour chacun de manifester sa croyance ou son incroyance. L’athée résolue que je suis en est convaincue : la construction d’un espace commun impose de rejeter toute interprétation antireligieuse de la laïcité. Et approuve la sage réponse de Jules Ferry aux maximalistes de son époque : « Respectons un peuple qui tient à la République mais qui ne tient pas moins à ses processions. »"

Lire "Danièle Sallenave : "Je définis le peuple à partir de ce qu’il n’est pas, de ce qu’il n’a pas"".