Revue de presse

"Ces élites qui crachent sur la France" (Marianne, 2 mars 13)

17 mars 2013

"Le dénigrement antifrançais n’est pas l’apanage des Anglo-Saxons et des eurocrates. Les charges les plus francophobes viennent aussi de l’intérieur, chez ceux qui se retrouvent dans les propos insultants du PDG américain de Titan. Pour eux, la France est nulle, archaïque et rétrograde.

"Merci, monsieur Taylor ! Oui, il faut remercier Maurice M. Taylor, le PDG de Titan. Il faut le remercier non pour ce qu’il a dit des ouvriers français - cette bande de fainéants, de tire-au-flanc et de flemmards qui ne pensent qu’à boire et à se la couler douce. Il faut le remercier non pour ce qu’il a osé écrire à un ministre, Arnaud Montebourg - lequel a d’ailleurs su le remettre à sa place comme il le fallait. Il faut le remercier parce qu’il aura involontairement réussi à mettre à nu la formidable hypocrisie d’une partie de l’élite française. Car le « Grizzly de l’Illinois », aussi balourd soit-il, n’aura fait que dire tout haut ce que l’on dit mezza voce dans les salons parisiens.

A l’instar de Laurence Parisot, nos grands esprits ont réagi avec une étonnante spontanéité à l’admonestation verbale du PDG. Qu’a dit la patronne du Medef, chef de file de l’élite économique de notre beau pays ? La lettre de M. Taylor est certes « inacceptable » (service minimum obligatoire pour ne pas perdre la face), mais, « par cette façon très provocante de dire les choses », l’homme d’affaires américain « met en avant des anomalies et des dysfonctionnements que nous devons corriger ». Et voilà le travail, si l’on ose dire : ce qu’écrit M. Taylor, c’est mal, mais, sur le fond, il a raison !

Ne jurant que par le dieu Marché, le monde politico-médiatique a repris ce raisonnement à la virgule près, sans qu’il soit besoin de lui fournir les éléments de langage. Facile : c’est exactement ce qu’il pense. De Valérie Pécresse, ex-ministre du Budget de Nicolas Sarkozy, à Dominique Seux, chroniqueur économique au journal Les Echos et à France Inter, en passant par quelques étoiles de moindre éclat, le même refrain binaire repris en chœur : non, on ne peut pas parler comme Maurice Taylor ; oui, on doit reconnaître qu’il n’a pas tort.

Anecdote symbolique : Le Monde, pour rendre compte de l’échange épistolaire entre Maurice Taylor et Arnaud Montebourg, a fort symboliquement titré en une sur la « surenchère » présumée du ministre face aux « outrances » du patron. Comme si leurs propos étaient sur un pied d’égalité, comme s’ils se valaient.

Il en est ainsi parce que ceux qui ne jurent que par le modèle allemand les jours pairs et par le modèle anglo-saxon les jours impairs ont perdu tout sens de la mesure, sinon des réalités. Désormais, le patriotisme est une valeur en berne dans les beaux quartiers. La francophobie se porte en sautoir, surtout depuis que la gauche est aux affaires. Si le terme n’était pas aussi connoté par l’histoire, on pourrait presque parler d’anti-France. Evitons-nous de mauvais procès et prenons plutôt quelques exemples.

Chaque semaine, Franz-Olivier Giesbert, directeur de notre excellent confrère Le Point, pourfend, à juste titre, les gouvernements de droite comme de gauche qui, pendant trente ans, ont laissé filer les déficits publics, creusé la dette et aliéné une partie de notre souveraineté. Il a raison. Mais, ce faisant, nombre de ses éditoriaux se résument au raisonnement suivant : sachant que, premièrement, la France est nulle ; que, deuxièmement, la France est nulle ; que, troisièmement, la France est nulle ; on peut en déduire que... la France est nulle.

FOG tire ainsi à boulets rouges sur « le prétendu modèle français » et dénonce le « déni français » défini comme « un mélange d’isolationnisme, de repli sur soi et de complexe de supériorité, les trois matrices du déclin ». Au terme d’un looping intellectuel de haute volée, il va même jusqu’à y voir la marque de « ce qu’on pourrait appeler la xénophobie bien-pensante puisqu’elle est souvent de gauche » (sic). Quelques jours plus tôt, à propos de la situation économique, il condamnait « l’autisme français » qui conduit à refuser « les vraies solutions mises en œuvre chez la plupart de nos voisins ». Saluant l’approche commune au Medef et à la CFDT, il poursuivait : « C’est encore cet autisme français qui, cadenassant le pays dans l’archaïsme, l’a jusqu’à présent empêché d’accepter les solutions qui s’imposent en matière de compétitivité ou d’emploi. » Et de désigner d’un doigt accusateur cette « île » qu’est devenue la France « protégée par une ceinture de lignes Maginot ». Huit jours plus tôt, faisant écho à son chroniqueur économique, Nicolas Baverez, il fustigeait le « mal français » et « la tradition française de la peur et de l’évitement »...

Christophe Barbier, son alter ego de L’Express, est aussi constant dans l’art de viser des cibles identiques. Evoque-t-il Florange qu’il dénonce un pays où « en chaque Français sommeille un petit Zola récitant son catéchisme ». Dans une autre de ses livraisons, il écrit : « La France donne parfois l’impression d’être candidate à l’euthanasie. » Sous-entendu : ce pays est mortifère quand la vie est tellement plus belle, plus douce, en d’autres contrées. Regardez donc comment ils font ailleurs. Prenez donc exemple sur les courageux Allemands, les progressistes Britanniques, les doux Scandinaves... Même l’industrie espagnole reprend du poil de la bête quand la nôtre s’enfonce inexorablement...

C’est un chœur où tous les interprètes ont leur propre partition. Outre les deux solistes susnommés, il y a les sopranos Alain Duhamel (sur RTL et dans Libération, tendance consensus), Yves de Kerdrel (Valeurs actuelles) et Yves Thréard (Le Figaro, tendance droite libérale et libérée) ; la voix de basse de Jean-Michel Aphatie, sans oublier l’inévitable Alain Minc, l’inventeur de la « mondialisation heureuse », capable d’interpréter cette litanie dans toutes les tessitures. De Johnny Hallyday au rappeur Booba en passant par quelques stars du CAC 40, sans oublier ceux qui ont leur rond de serviette sur les plateaux télé, c’est à qui expliquera, exemples à l’appui, que le summum de l’audace consiste à s’expatrier sous des cieux plus cléments et que la France est un territoire perdu pour la modernité.

Alain Minc, l’homme qui murmurait à l’oreille de Sarkozy, en a récemment donné un exemple presque caricatural, lors de son échange avec Arnaud Montebourg, sur le plateau de l’émission « Des paroles et des actes » (France 2). Ce soir-là, Alain Minc a expliqué grosso modo que tout ce qui se faisait en France était à jeter aux oubliettes, à commencer par le volontarisme d’Etat, et qu’il fallait absolument copier ce qui se faisait ailleurs, qu’il s’agisse des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, voire de l’Espagne, et pourquoi pas des îles Galapagos.

Ainsi est né un nouveau sport. On pourrait l’appeler le french bashing de l’intérieur, par référence à ce dénigrement antifrançais qui avait fleuri de l’autre côté de l’Atlantique lorsque Jacques Chirac, non sans un certain courage politique, avait condamné fermement l’invasion américaine de l’Irak. A l’époque, d’ailleurs, nombre des voix précédemment citées avaient pris la réaction française avec des pincettes. La liberté de ton dont ils aiment se réclamer a en effet les limites de l’atlantisme bon teint. Critiquer la Russie, dont on n’oublie jamais de rappeler le passé soviétique, oui. Décrire la Chine comme le futur impérialisme dominant, pas de problème. Mais critiquer l’Amérique néoconservatrice tirant les conséquences guerrières des théories fumeuses sur le « choc des civilisations », cela valait illico presto accusation d’« antiaméricanisme ».

A cette occasion, Jacques Chirac avait confirmé qu’il n’avait pas (totalement) oublié la tradition gaullienne et que la France avait encore quelque aptitude à faire entendre une voix singulière dans le concert des nations. Certes, le retour de la France dans le commandement intégré de l’Otan, sous l’ère sarkozyste, participe d’un processus de normalisation fort regrettable. On s’étonne d’ailleurs que François Hollande, si critique sur le sujet du temps où il était dans l’opposition, ait décidé de n’y rien changer. Reste que la France continue de bénéficier d’une aura internationale attestant qu’elle n’a rien d’un nain politique. Qu’importe : aussitôt la guerre au Mali déclenchée - et saluée par la plupart des commentateurs -, les mêmes se dépêchent d’expliquer que la France est isolée, pour ne pas dire abandonnée par ses alliés.

Voilà la ritournelle en vogue. La France a toutes les tares. On en trouvera ici même quelques exemples les plus criants. Certains sont excessifs, caricaturaux. Ils sont néanmoins représentatifs de ce qui se susurre dans les cercles privés qui jouent le dénigrement permanent, comme si le roman national lui était désormais insupportable et que l’avenir s’écrivait ailleurs. Certes, la situation, économique, sociale, financière, est grave. Une dette himalayenne, des déficits publics abyssaux, un chômage de masse qui menace de battre tous les records... Faut-il pour autant dénigrer notre pays à tout bout de champ ? N’y a-t-il pas, tout de même, quelques raisons d’en être fier ? Pour ceux-là, telle n’est pas la question. De fil en aiguille, tout est passé à la Moulinette : le gaullisme (cela va de soi), l’esprit de la Résistance (à oublier), le Front populaire (à vomir), et même la Révolution française, symbolisée par la nuit du 4 août qui donne des cauchemars à Jean-François Copé (mais il n’est pas le seul).

Un pays qui a des prétentions émancipatrices et des traditions rebelles, c’est forcément dangereux. D’où cet étalage de francophobie douteuse. Alors que notre pays est la cinquième puissance économique du monde, alors qu’il reste la deuxième destination préférée des investissements étrangers en Europe, alors qu’il dispose encore d’une certaine aura internationale, un jeu de fléchettes est en vente dans les magasins chic de l’élite avec le symbole national comme cible désignée. La belle et forte démographie française ? Jamais évoquée. Les salariés français sont les plus productifs ? On les traite de feignants ! Les atouts économiques de ce pays ? Passés par pertes et profits.

Rassurez-vous : à Marianne, on n’est pas des Bisounours ! Loin de nous l’idée de dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes tricolores. Chacun connaît la situation désastreuse léguée par le sarkozysme flamboyant et par une crise qui ouvre des plaies béantes dans l’ensemble du corps industriel. De ce point de vue, on ne sera jamais assez sévère avec les politiques mises en œuvre par la droite comme par la gauche depuis plus d’une trentaine d’années. Mais ceux qui, aujourd’hui, jugent la France morte et enterrée sont les mêmes qui, hier, ont encouragé les délocalisations, entonné l’hymne du capitalisme financier et théorisé la désindustrialisation sous prétexte que l’avenir était aux services. Aujourd’hui, sans l’esquisse de la moindre autocritique (pas le genre de la maison), ils jouent la carte du catastrophisme pour prôner des pseudo-réformes qui ne font qu’aggraver le mal.

En fait, les accros au néolibéralisme proposent d’en rajouter une couche (de néolibéralisme) pour essayer de masquer les fissures dans les fondations. Telle est la véritable arrière-pensée du french bashing : réussir à briser ce qui reste du modèle social à la française sous prétexte de copier ailleurs non pas ce qui se fait de mieux, mais de pis.

L’originalité de ce modèle social, largement inspiré par le programme du Conseil national de la Résistance, a consisté à promouvoir le sens du collectif. Son atout maître était un secteur public dynamique, dégagé de la recherche du profit à court terme, destiné à construire un appareil économique efficace. On ne peut comprendre la période des Trente Glorieuses sans prendre en compte la dynamique enfantée par ces réformes nées d’un système de mixité économique et sociale, daté certes, mais original. Le public et le privé se sont épaulés (non sans contradictions) pour permettre la reconstruction, puis la modernisation de l’outil industriel. Ce n’est pas par hasard si, aujourd’hui encore, la France réalise ses principales performances dans des secteurs comme l’aéronautique et le nucléaire.

Comme dans d’autres pays du Vieux Continent (notamment en Europe du Nord, mais aussi en Allemagne de l’Ouest), la puissance publique avait pour mission de réguler, d’organiser, de rationaliser et parfois de contrecarrer la pente naturelle du marché, dans les conditions spécifiques de l’époque. Il s’agissait d’une forme d’Etat social, doté de structures collectives de protection des salariés, malgré des conditions de travail difficiles.

Cet attelage baroque n’a pas résisté aux coups de boutoir successifs qui ont dégagé la place pour un nouveau capitalisme poussé par les grands vents de la financiarisation. Sous la pression des gardiens du temple de l’orthodoxie financière que sont les organismes internationaux chargés de faire appliquer à la schlague les règles de la mondialisation néolibérale, le couple diabolique dérégulation-privatisation a conduit à une série de crises successives, dont celle déclenchée en 2008, d’une ampleur inégalée depuis la grande dépression de 1929.

Pourtant, face à la déferlante qui balaie le monde occidental, la protection sociale, le système de retraite par répartition, l’indemnisation du chômage, la dépense publique pourraient être utilisés comme des amortisseurs face à la crise. Or, ce sont ces vestiges présumés d’une certaine époque que veulent enterrer les tenants du modèle anglo-saxon pour faire entrer la France dans le moule de l’économiquement correct, en cédant à la vague dérégulatrice qui renverse tout sur son passage.

Voilà comment et pourquoi ces élites instruisent quotidiennement le procès de la France. Voilà même pourquoi ils jubilent quand ce procès est instruit par d’autres qu’eux-mêmes. Par The Economist, par exemple, journal de référence de la pensée dominante qui ose titrer à propos de la France : « La bombe à retardement au cœur de l’Europe ». Vrai, disent-ils. « La France dans le déni », vrai encore, répètent-ils. Plus c’est dur, plus c’est bon ! Et qu’importe que les Etats-Unis soient plus endettés que la France. Qu’importe que la Grande-Bretagne vienne de perdre elle aussi son triple A.

Comment remettre de l’ordre dans la maison quand la plupart des outils structurels permettant un pilotage public de l’économie ont été jetés par la fenêtre ? Comment instaurer une distribution sélective du crédit sans un pôle bancaire public redéfini sur la base de nouvelles missions ? Comment redresser l’économie en restant enfermé dans les critères dogmatiquement fixés par les apôtres européens de l’austérité pour tous ? Comment espérer relancer le potentiel industriel et de recherche français en faisant du « coût du travail » le problème numéro un sans poser la question du coût du capital ? Comment échapper au diktat des marchés sans exiger de la Banque centrale européenne qu’elle joue son rôle, comme le font les banques centrales américaine et japonaise ? Comment prétendre gagner la bataille économique en flexibilisant encore plus ? Bref, comment faire mieux en aggravant ce qui a été fait hier et qui a conduit aux blocages d’aujourd’hui ?

Mais, pour les adeptes des modèles étrangers, ces questions-là n’ont pas à être posées. Avec eux, toute velléité de sortir des canons de la pensée correcte est un crime contre l’esprit. Nonobstant tous les enseignements que l’on devrait retirer de la crise, ils exigent plus de néolibéralisme, comme d’autres, à l’époque de l’URSS, appelaient à plus de communisme pour sauver un système fondamentalement pervers. Voilà pourquoi se répand une campagne sournoise, malsaine, permanente, alimentée par une élite qui n’aime pas la France à cause de ce qu’elle en a fait et en raison de ce qu’elle veut en faire.

Jack Dion"

Lire "Ces élites qui crachent sur la France".


"ILS ONT OSÉ LE DIRE

Alain Duhamel, éditorialiste à RTL et Libération :
« La France n’est pas seulement décliniste, elle ne traverse pas une simple crise d’identité, elle est entrée en dépression et présente tous les signes d’une nation blessée »
(Libération, le 30 janvier 2013).

Ivan Rioufol, chroniqueur au Figaro :
« Vue de l’étranger, la France est un cas »
(Le Figaro, le 22 février 2013).

Christophe Barbier, directeur de L’Express :
« La France donne parfois l’impression d’être candidate à l’euthanasie, et de chercher l’élu qui saura l’endormir sans le lui dire »
(L’Express, le 7 novembre 2012).

Franz-Olivier Giesbert, directeur du Point :
« La France dort. Elle dort du sommeil moelleux que procure ce mélange si particulier d’insouciance et de bonne conscience que les historiens du futur définiront un jour comme la quintessence de l’esprit français à l’aube du XXIe siècle »
(Le Point, le 30 août 2012).

Jean-Marc Vittori, éditorialiste au quotidien économique Les Echos :
« Un mot résume cette drôle de France : la schizophrénie. Les Français ont "l’esprit fendu", pour reprendre l’étymologie du terme »
(Les Echos, le 22 janvier 2013).

Yves de Kerdrel, directeur de Valeurs actuelles, chroniqueur au Figaro et membre de la commission éthique du Medef :
« Qui veut vraiment d’une France où les ministres passent leurs jours à chercher des solutions pour des entreprises condamnées par la révolution technologique ? Qui veut vraiment d’un pays où chacun se voit expliquer que l’Etat est là pour répondre au moindre problème ? »
(Le Figaro, le 8 janvier 2013)

Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste, administrateur de l’Iref (Institut de recherches économiques et fiscales) :
« Si vous êtes riche en Angleterre, il n’y a pas de haine. Il peut y avoir de la jalousie et du mépris, mais pas de véritable haine comme en France. Nous [Français] aimons le fait que tout le monde soit sur le même plan social et, si vous êtes différents, nous vous détestons. »
(The Guardian, le 14 septembre 2012).

Gérard Depardieu, acteur :
« Je rends mon passeport » (lettre à Jean-Marc Ayrault, en décembre 2012).

Booba, rappeur :
« Fuck la France » (chanson Caesar Palace).

Nicolas Anelka, footballeur :
« En équipe de France, je n’ai jamais voulu chanter la Marseillaise... Et si on m’avait demandé de le faire, j’aurais refusé »
(Les Inrockuptibles, en décembre 2010).

Gérard Lanvin, acteur :
« J’ai honte de notre pays, je conseille à mes enfants de partir ! »
(La Provence, le 14 janvier 2013).

Mathieu Kassovitz, acteur :
« Je suis en train d’essayer de dégager de ce pays »
(« La nouvelle édition », Canal +, mise en ligne le 8 janvier 2013)."

Lire aussi D. Kessler : “Il s’agit de défaire le programme du Conseil national de la Résistance !” (Challenges, 4 oct. 07) (note du CLR).


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