par Samuel Mayol. 9 septembre 2021
[Les échos "Culture" sont publiés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
Céline Minard, Le grand jeu, éd. Rivages, 2019, 220 p., 7,8 €.
Une femme s’isole dans un refuge high tech, épuré et accroché à la montagne.
La fatigue et la faim font partie de son traitement.
Elle entend confronter son corps et son esprit aux éléments pour répondre à cette question : « comment vivre »
Elle a tout prévu, tout organisé et décidée à tirer le meilleur parti de son environnement.
Tout prévu sauf la présence d’une nonne ermite, qu’il est impossible d’ignorer. Le grand jeu est un roman qui en déroutera plus d’un mais qui m’a enthousiasmé au plus haut point.
C’est encore dans un nouvel espace que nous emmène Celine Minard. On y retrouve son goût d’un vocabulaire précis et d’un style aiguisé.
Ponctué de nombreuses interrogations, ce livre incite le lecteur à la réflexion et lui offre de vivre par procuration une expérience ontologique de retraite dans une nature extrême.
Un roman dense et radical qui interroge l’être humain sur ses rapports aux autres et au monde.
On en ressort bouleversé et transformé.
Samuel Mayol
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