Barbara Lefebvre, enseignante, auteur de "C’est ça la France" (Albin Michel). 21 juin 2019
[Les articles de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"[…] Au fil des années, parce qu’il faudrait que l’école soit de son temps, l’enseignement de l’histoire contemporaine est devenu une activité de commentaire du temps présent, à cheval entre le journalisme bien-pensant et la vulgate du Monde diplo (pour les questions de géopolitique internationale). […]
Les enseignants du Supérieur constatent tous en accueillant les étudiants de première année que les niveaux de culture générale, de maitrise de la langue écrite, de compréhension de textes complexes, sont en chute libre. Qu’ils ne sont en rien compensés par l’agilité numérique ou la capacité d’exprimer sa pensée en 140 signes sur Twitter en langue onomatopée-inclusive. Dernier exemple en date de la bêtise couplée à l’arrogance : des candidats de sections ES et S lancent actuellement une pétition pour « dénoncer » un sujet de français jugé trop difficile (un poème d’Andrée Chédid). Ils vont jusqu’à employer le terme « humiliation » pour exprimer leur ressenti ! Ils s’insurgent aussi du fait que la plupart d’entre eux n’ont pas compris que l’auteur était une femme et ont donc fait un contresens … Et oui, car un bachelier en 2019 connaît et tolère tous les prénoms saugrenus (dont les parents affublent leur chérubin pour « être original et différent »), mais il n’est pas en mesure de savoir que le « e » d’Andrée marque la féminité de celle qui porte ce prénom. L’élève a donc « le droit » de se plaindre. […]"
Lire "Bac d’histoire : « Lycéens, répétez après moi, la construction européenne c’est le progrès ! »".
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