(E. Girard, L’Express, 7 déc. 23) 7 décembre 2023
[Les articles de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
Hugo Micheron, Le Djihadisme français, quartiers, Syrie, prisons, Gallimard, 2019, 416 p. 22 e.
Des mois, des années qu’on nous prévient. Le chercheur Hugo Micheron fut le premier lanceur d’alerte. En 2019, il publiait Le Jihadisme français. Quartiers, Syrie, prisons, une fresque saisissante sur la radicalisation islamiste française, dans laquelle il évoquait ces prisonniers radicalisés prêts à passer à l’acte dès leur sortie. "Les maisons d’arrêt sont devenues le premier réservoir humain du djihadisme européen, avec plus de 500 détenus concernés", annonçait-il. En septembre dernier, il évoquait auprès de L’Express ces radicalisés qui "commencent à sortir" de réclusion. Ce samedi 2 décembre, pour la première fois depuis Amedy Coulibaly et Chérif Kouachi, un condamné pour terrorisme a sévi. Entre le quai de Grenelle et le pont de Bir-Hakeim, à Paris, Armand Rajabpour-Miyandoab a tué un touriste germano-philippin au couteau, aux cris de "Allah akbar". [...]
En prison, ni les programmes de déradicalisation ni l’isolement n’ont d’effet notable sur l’idéologie des radicalisés, constatent les services de sécurité.
Ils sont actuellement un petit millier, 391 détenus terroristes islamistes et 462 détenus de droit commun susceptibles de radicalisation, très exactement, à inquiéter les services de renseignement. Une petite centaine doit être libérée dans les douze prochains mois. Comment prévenir leur passage à l’acte ? [...]"
Voir aussi dans la Revue de presse la rubrique Terrorisme islamiste, les dossiers Djihadistes français et/ou en France, Prison (note de la rédaction CLR).
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