(Marianne, 30 mai 24) 30 juillet 2024
[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
Lire "Radicale-chic tendance Louboutin : Assa Traoré, la cause était noble, elle est devenue glamour".
"Regard fixé sur l’objectif, chevelure spectaculaire, posture fière dans sa robe Kenzo bleu marial. Assa Traoré semble bien au zénith de sa carrière. « Une consécration », confiera-t-elle aux journalistes qui l’interrogent. Car le 11 décembre 2020, le magazine Time élit Assa Traoré « gardienne de l’année » afin de saluer son combat pour la « justice raciale ». L’hebdo yankee a choisi sa divine élue pour ce prix décerné aux « personnes qui se mettent en danger pour défendre les idéaux sacrés de la démocratie », projetant dans la société française les défaillances d’un système états-unien.
Il faut dire que le combat est noble, et le récit trop parfait pour les dévots du progressisme radical-chic. Une sœur qui se bat pour rétablir la vérité pour son frère, prétendument tué par les gendarmes. Quel diable ne s’attendrirait pas ? « Vérité pour Adama ! » scanderont les apôtres du comité du même nom. Mais envolé le sigle « Justice », qui lui était jusqu’alors associé. Car justice a été rendue, et le verdict ne colle pas avec le récit militant de celle qui clame toujours haut et fort : « Mon frère est mort exactement de la même façon que George Floyd. »
L’ancienne éducatrice, qui n’avait jusqu’alors jamais eu le moindre engagement politique, est devenue en France, mais aussi outre-Atlantique, une figure de la lutte contre les discriminations raciales. Mieux, une icône comme les médias aiment les construire.
Un processus de starification sustenté par le conformisme médiatique, naturellement acquis à sa cause. Les Inrocks n’iront-ils pas jusqu’à la nommer rédactrice en chef d’un numéro hommage ? Ne va-t-elle pas jusqu’à cosigner un ouvrage avec une journaliste de L’Obs, dans un douteux mélange des genres ?
« Tu fais encore ta diva », s’amusera Almamy Kanouté, son compagnon de route et membre de la Brigade anti-négrophobie, en découvrant la fille de Beaumont-sur-Oise « dans sa belle robe noire » lors d’un shooting avec M, le magazine du Monde. Assa l’assume, elle aime les belles choses. Comme ces chaussures Louboutin, exhibées fièrement pour une collaboration spéciale avec le chausseur. Ou ce tee-shirt siglé d’un grand « A » sanglant, hommage de la créatrice anglaise Stella McCartney à sa nouvelle égérie. Et vendu 450 € pièce.
La cause était noble, elle est devenue glamour. La lutte se devait collective, elle est désormais individualiste. Voire égoïste, jugeront d’anciens camarades. « Assa est centrée sur l’affaire de son frère », se désolera Amal Bentounsi, sœur d’Amine, tué par un policier lors d’une course-poursuite.
En amont d’une manifestation, la fondatrice du collectif des familles des victimes tuées par la police aurait aimé inscrire plusieurs noms de victimes présumées de violences policières sur des banderoles. Mais Assa Traoré ne voulait que celui de son frère. Qu’importe, elle pourra toujours bénéficier du soutien de ses nouveaux amis, les vedettes du trotskisme décomposé, Édouard Louis, Geoffroy de Lagasnerie ou Adèle Haenel."
Voir aussi dans la Revue de presse le dossier "Justice pour Adama" Traoré dans "Antiracistes" racialistes (note du CLR).
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