Jack Dion, directeur adjoint de la rédaction de "Marianne". 28 février 2018
"[...] On ne manipule pas impunément des bâtons de dynamite idéologique, fût-ce avec des formules à l’emporte-pièce. [...]
Reste qu’elle n’a pas été invitée en tant que penseuse, mais en tant que chanteuse amateur, ce qui devrait clore toute polémique. [...]
L’histoire relève du procès en sorcellerie. [...]
Soyons réalistes. Si l’on devait exclure tous les artistes français de renom ayant tenu des propos ineptes, voire inadmissibles (et pas seulement dans leur jeunesse), la profession serait décimée. [...]
Le sort réservé à Mennel ne peut que nourrir le sentiment du deux poids deux mesures et doper la victimisation sur laquelle surfent les islamistes. [...]
C’est le match des identitarismes exacerbés, terrain sur lequel la haine tient lieu de prêt-à-penser. D’un côté, ceux qui veulent enfermer les musulmans dans le piège de l’ "islamophobie" en leur laissant croire que derrière toute critique de l’islam il y a un Zemmour qui sommeille. De l’autre, les adeptes du "grand remplacement" qui ont transformé Mennel en bras armé de l’invasion arabe annoncée. [...]"
Lire aussi "Mennel : la liberté ne s’use que si l’on censure" (Printemps républicain, 10 fév. 18) (note du CLR).
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